L’heure du bilan a sonné.
L’Éducation nationale devait être la priorité du gouvernement…
C’est pourtant la déception et la colère qui l’emportent.

Dans les lycées, la réforme imposée en 2010 par la droite a été prolongée et donc avalisée.
Or depuis 6 ans, ses effets délétères sont bien connus mais étonnamment aucune évaluation nationale n’ a été publiée.
En lycée, règne donc la mise en concurrence des disciplines et des collègues, la multiplication des tâches complémentaires et des réunions, le management sauvage qui divise pour mieux régner et qui infantilise, l’imposition de l’A.P sans aucune formation, l’intrusion du numérique à travers notamment les ENT…
Et dire que c’est le modèle d’ « autonomie » de cette réforme du lycée qui a servi, en partie, de modèle pour la réforme du collège.

Pour les collègues du collège, les pseudo-formations de l’année dernière étaient un bon avant goût du grand flou, du bricolage et de la charge de travail inacceptable à venir.
La réforme du collège, violemment imposée, dégrade nos conditions de travail et attaque l’identité d’une profession que le ministère entend mettre au pas (on ne compte plus les rappels hiérarchiques à notre « simple » condition de fonctionnaires qui doivent obéir…).

Dans le second degré, les effectifs restent toujours aussi problématiques et obèrent toute possibilité d’individualiser réellement les apprentissages et d’aider les élèves les plus en difficulté.
La fin du redoublement, sans aucune solution alternative crédible, va aggraver la réussite des plus fragiles.

Le renvoi constant au local fait disparaître le caractère national de notre Éducation, creuse les inégalités, accentue les tensions en mettant les établissements et les équipes en concurrence.

Et, malgré tous nos efforts passés et à venir, que dire de nos conditions d’exercice qui ne cessent de se dégrader et de nos salaires qui ne sont toujours pas revalorisés.

Nous, nous sommes ambitieux pour l’École nationale républicaine, nous ne supportons plus la communication mensongère et le mépris de notre ministre, nous serons donc

tous en grève et en manifestation le jeudi 8 septembre 2016.

Rendez-vous Place de la Comédie à Bordeaux à 11 heures

PJ : tract intersyndical FSU CGT et FO – déclaration commune

https://fsu33.fsu.fr/wp-content/spip/33/IMG/docx/2016-08-31-_Declaration_commune.docx