attention changement d’heure : lundi 21 octobre à 13h30 !!!!

RASSEMBLEMENTS

LUNDI 14 ET 21 OCTOBRE 2019

LA LUTTE « FORD » CONTINUE

EN JUSTICE COMME EN MANIF
POUR LA DÉFENSE DES EMPLOIS DE TOUS
CONTRE L’ABANDON DES POUVOIRS PUBLICS

LUNDI 14 OCTOBRE À 9H30 devant le Conseil Départemental
LUNDI 21 OCTOBRE À 13H30 devant la Préfecture

Une mobilisation qui se veut unitaire et convergente, à l‘appel ou soutenue par plusieurs organisation syndicales, associatives, politiques et par des collectifs de Gilets Jaunes.

 

Les pouvoirs publics et les élus locaux considéraient depuis longtemps que le sort de l’usine était scellé. Pour tous ces gens,
« responsables » soit-disant, l’affaire est pliée et pour eux il faudrait tourner la page, passer à autre chose.
D’où ce silence terrible au moment où des centaines de salarié.e.s sont licencié.e.s et où des centaines d’emplois (pas loin de
2000) seront supprimés dans une discrétion surréaliste durant les prochains mois.

Ce silence est leur manière de ne pas assumer leur inaction, de ne pas avoir à s’expliquer sur le refus de se confronter à Ford. Et comme les média quasiment unanimement ne demandent pas de rendre des comptes et ne font aucune analyse, du coup la fermeture est dédramatisée, banalisée.

De toute façon, tout le monde s’accorde, et c’est très confortable, à dire ou à penser qu’on ne pouvait rien y faire. Une sorte
de fatalité qui permet donc aux pouvoirs politiques, nationaux comme locaux, de se contenter de paroles d’indignations, se
plaignant au pire de manque de moyens pour passer à l’acte.

Mais cette version des faits est fausse. Il était possible d’empêcher la catastrophe sociale et humaine. Des droits, des lois existent sur lesquelles ils pouvaient s’appuyer. Mais il aurait fallu avoir la préoccupation et l’exigence du respect des
intérêts de la population. Alors l’usine ferme mais ce n’est pas la fin de l’histoire. Et nous ne devons rien lâcher, précisément à cause de la gravité de la fermeture de cette usine, de ses conséquences qu’on n’a pas fini de payer dans la région.

L’Etat et les collectivités ont lâché prise d’abord pour imposer à Ford un repreneur puis pour récupérer le terrain et les machines de manière à réindustrialiser le site rapidement. Et en ce moment se déroule le dernier acte de leur capitulation : l’Etat suivi des collectivités territoriales valident ces jours-ci, sans débat public, un accord avec Ford en vue de la « revitalisation » du bassin d’emploi.
Un texte qui sert totalement les intérêts de Ford, lui garantissant de garder le terrain jusqu’au 31 décembre 2024, pour le
vendre (ou le garder) une fois dépollué ; de garder les machines qui l’intéresse pour déjà commencer à les déménager et ainsi
transférer une partie de l’activité qui était faite dans l’usine.

En échange de 9 millions d’euros (ça reste à contrôler) laissés par Ford comme solde de tout compte, les pouvoirs publics n’exigent même pas le remboursement des aides publiques (près de 50 millions). Et en plus, ils s’engagent à ne pas attaquer Ford en justice par la suite. Et ça finirait ainsi ? Ford partant aussi facilement ?

C’est tout le scénario que nous dénonçons, une fermeture scandaleuse qu’il était possible d’empêcher mais à condition de
se confronter à Ford et pas se réfugier dans une impuissance inventée, en faisant tout simplement appliquer des lois et des droits existants, ceux des travailleurs et de l’intérêt général. Car la fermeture de l’usine est illégitime comme illégale, car sans motif économique valable. D’ailleurs la justice n’a pas pu donner raison à Ford, se réfugiant derrière une « incompétence » affligeante.

Il fallait réquisitionner, au nom de tout l’argent public investi, il fallait prendre le contrôle de l’outil de travail, pour le faire fonctionner en répondant aux besoins sociaux et environnementaux.

Alors la bataille continue en justice et, ces prochains jours, sous la forme de 2 rassemblements pour dénoncer l’accord qui
devrait être voté le 14 octobre au Département (dernière collectivité à le signer) et entériné le 21 octobre lors d’un Comité de Suivi, en présence de Ford, de l’Etat et des collectivités.