texte action du congrès national

…/…

Dans l’immédiat…

Le gouvernement a pris la responsabilité avec ses annonces du 11 décembre dernier, d’ouvrir une nouvelle séquence du rapport de force en niant les revendications exprimées massivement par les salarié-es et les jeunes. Il a pris la responsabilité d’ouvrir une nouvelle séquence du rapport de force. Il s’agit donc, maintenant, de poursuivre la mobilisation pour obtenir du gouvernement qu’il retire son projet de réforme des retraites, maintienne le Code des pensions et de la CNRACL.
Partout, les agent-es doivent débattre, dans toutes les réunions et assemblées générales organisées, pour amplifier cette lutte sous toutes ses formes : grève, y compris reconductible là où les salarié-es le décident, manifestations, initiatives locales. La FSU, engagée avec l’intersyndicale interprofessionnelle depuis le début, les appelle à faire du 17 décembre prochain une nouvelle journée de grève majoritaire et de mobilisation massive qui doit s’étendre à tous les secteurs.

La FSU appelle actifs-actives et retraité-es à poursuivre la mobilisation jusqu’à ce que le gouvernement réponde aux mobilisations en retirant son projet et ouvre des discussions pour une toute autre réforme.
Elle appelle à participer à toutes les initiatives et actions qui seront décidées d’ici la fin de l’année. Face à l’obstination et aux provocations du gouvernement, la FSU proposera à l’intersyndicale interprofessionnelle les nouvelles mobilisations nécessaires d’ici la fin de l’année et dès janvier.

– La FSU soutient les initiatives des retraité-es, notamment dans la cadre du groupe des 9 et appelle à leur succès.

– La FSU poursuit son engagement dans la campagne unitaire pour la signature en faveur d’un référendum sur la privatisation d’ADP (Aéroports de Paris).

– La FSU appelle à participer aux initiatives organisées le 18 décembre prochain pour la défense des migrant-es.

– La FSU réaffirme que dans la Fonction publique les emplois publics doivent être occupés par des agents titulaires
Elle organise une campagne contre la précarité et propose une nouvelle action au printemps prochain sous la forme d’une journée d’action pour obtenir à l’inverse de la politique l’arrêt du recours à des agent-es précaires, le respect et l’amélioration des droits et un plan de titularisation pour les non titulaires actuels.
A cette occasion, la FSU dénonce la situation spécifique des contractuels dans les territoires outre-mer dont celles et ceux de la Fonction publique territoriale à la Réunion.

– La FSU porte depuis de nombreuses années son exigence de revalorisation salariale de l’ensemble des agent-es de la Fonction publique.
Elle exige : le dégel de la valeur du point d’indice, le rattrapage des pertes subies et l’amélioration des déroulements de carrière. Pour la FSU, les négociations sur les salaires doivent être clairement déconnectées de la question du projet de réforme des retraites. Elle engage poursuit pour cela sa campagne pour obtenir cette revalorisation salariale pour toutes et tous.

– La FSU appelle à la réussite de la journée de mobilisation du 8 mars pour la lutte en faveur de l’égalité entre les femmes et les hommes. Elle organisera au sein de la FSU un BDFN spécifique sur ce sujet.

– La FSU demande la relaxe et l’arrêt de toutes les poursuites à l’encontre de notre camarade Oliver Sillam, qui a été violemment interpellé à Nice, à l’issue d’une manifestation syndicale. Il est poursuivi pour un prétendu outrage et passe une première fois en procès le 19 décembre 2019. La FSU dénonce l’acharnement policier dont il est victime, et demande à tous ceux et toutes celles qui le peuvent de venir le soutenir à Nice le 19 décembre.

 

texte en entier :

 

Congrès départemental de la FSU33

texte action voté à l’unanimité

Face à l’offensive brutale menée par le gouvernement contre les travailleuses et travailleurs, les chômeuses et chômeurs, les jeunes et les retraité.es, les mobilisations se multiplient et s’inscrivent dans la durée : conflits dans le secteur privé, grève des urgences, grève à la SNCF et à la RATP, manifestations des retraité.es. Dans l’éducation et plus généralement dans toute la Fonction Publique, les récentes contre-réformes (loi Blanquer, loi Pénicaud, loi de transformation de la Fonction publique, réformes du lycée…) suscitent un vif mécontentement se traduisant, notamment, par de nombreuses mobilisations. Macron et Philippe cherchent à faire diversion en tentant des négociations séparées sur la question des retraites, en présentant “un plan B” à leur réforme, mais aussi en développant des discours d’exclusion, tout en maintenant une stratégie de maintien de l’ordre dont la brutalité confirme le glissement autoritaire du régime.

Dans ce contexte, la FSU 33 appelle l’ensemble des salarié·es des secteurs privé et public à être en grève le 5 décembre pour dire non au projet de retraite à points qui entrainerait le démantèlement du système par répartition.

Elle appelle l’ensemble des citoyen·es, retraité·es, privé·es d’emploi, étudiant.es à se joindre à cette journée de grève interprofessionnelle.

Il est de notre responsabilité de contribuer à faire de cette journée d’action une grève majoritaire et générale.

La FSU 33 appelle à multiplier d’ici le 5/12 les réunions d’information syndicale et les formations afin de mobiliser les collègues contre ce projet de loi. Elle réaffirme son attachement au code des pensions, à la retraite à 60 ans avec un taux de remplacement de 75% calculé sur les 6 derniers mois sans décote et avec 37,5 années de cotisation. Elle demande l’abandon du projet du gouvernement pour une autre réforme juste et solidaire

La journée du 5 décembre peut permettre d’amorcer un mouvement interprofessionnel et intergénérationnel de grande ampleur s’inscrivant dans la durée, contre la réforme des retraites et pouvant catalyser le mécontentement général.

Pour cela, la FSU 33 appelle la fédération à déposer un préavis de grève sur la période après le 5 décembre afin d’inscrire ce mouvement dans la durée et de montrer au gouvernement sa détermination, à créer le rapport de force nécessaire au retrait de cette réforme.

Elle appelle dans le même temps tous les collègues à participer massivement aux AG des personnels dans lesquelles il conviendra de réfléchir et de décider avec eux, des suites rapides à donner à cette mobilisation, sans exclure aucune modalité d’actions : reconduction, manifestations, temps forts, blocages…

—————————————————-

Soutien à l’éducateur de Marseille

La fsu33 dénonce la décision de justice prononcée à l’encontre d’un collègue éducateur PJJ par le tribunal de Marseille mercredi 25 septembre 2019 qui a été condamné à deux mois de prison avec sursis pour avoir informé dans le cadre de l’accompagnement éducatif une jeune fille, de poursuites policières à son encontre.

La FSU33 dénonce les procédés employés dans cette affaire et nous tenons à assurer à ce collègue de notre entière solidarité.

Nous exigeons de l’administration qu’elle lui ouvre ses droits à la protection fonctionnelle la plus large, qu’un avocat lui soit fourni, que la procédure d’appel soit étudiée par les services juridiques.

Nous dénonçons une justice expéditive et inhumaine.

Nous dénonçons le mépris affiché par certains magistrats pour l’éthique qui fonde l’engagement professionnel des personnels de la PJJ.

Nous exigeons que l’administration protège ses personnels d’attaques aussi graves.

_______________________________

Soutien aux peuples chilien et bolivien

Face aux événements douloureux que vivent les peuples bolivien et chilien sur lesquels s’abat une répression permanente et systématique, qui vise particulièrement la jeunesse et les travailleurs (avec des morts, des personnes mutilées, mises en prison, torturées et violées), le congrès de la FSU33 déclare sa plus entière solidarité avec ces 2 peuples courageux et son entier soutien à leur combat pour la liberté et la démocratie.

 


  • les 4 thèmes du congrès
  • le rapport d’activité de la FSU33
  • modalités d’inscription et candidature

Thème 1 : éducation, formation, recherche, culture

Depuis près de 20 ans les inégalités scolaires et le poids des déterminismes sociaux dans la réussite scolaire ont augmenté. C’est la conséquence des politiques éducatives libérales successives. Les questions d’éducation seront abordées à la lueur des réformes Blanquer. Quels mandats offensifs en écho aux mobilisations ? Quels contenus et pratiques pour une culture commune ? Quelle organisation du service publique d’éducation pour combattre les inégalités ? Comment retrouver notre sens du métier et le pouvoir d’agir enseignant ?

Thème 2 : la fonction publique

Depuis son arrivée au pouvoir Emmanuel Macron a accéléré le dynamitage de la Fonction Publique et des Services Publics. Les conséquences vont être dramatiques pour tous les citoyens mais aussi pour les personnels. A rebours du discours ambiant les mouvements sociaux ont rappelé le besoin de solidarité, de services publics, d’élargissement de leur périmètre et leurs missions, de créations de nouveaux services publics en particulier liés à la transition écologique. Comment s’opposer à ces réformes et réussir à imposer des alternatives pour conforter un projet de société solidaire basé sur les services publics ?  Comment défendre et mobiliser les personnels face aux dérégulations de leurs métiers et la dégradation des conditions de travail ?

Thème 3 : transition écologique et justice sociale

Les politiques néolibérales menées sont mortifères : non seulement elles ne cessent de renforcer les inégalités entre riches et pauvres mais mettent en danger nos écosystèmes en dérégulant le climat et la nature. Ces politiques liées à la mondialisation libérale et à l’austérité généralisée font l’objet d’un rejet de plus en plus net de la population. Face à cette contestation ce sont l’autoritarisme, la répression et la dépossession démocratique qui sont mobilisé. Comment imposer des politiques publiques alternatives au libéralisme ? Comment combattre ce pouvoir de plus en plus autoritaire, notamment sur tous les reculs des droits et libertés ?

Thème 4 : la FSU et le syndicalisme

Face aux crises à multiples facettes, le syndicalisme est bousculé entraînant une mise à mal des solidarités dans le monde du travail, une dilution de sentiment d’appartenance au salariat, voire une perte de sens des luttes collectives. Ce n’est pas la FSU, mais toutes les organisations syndicales qui sont impactées par un nouveau rapport ambivalent des salarié.es. Dans ce nouveau panorama, avec les valeurs pour un syndicalisme de transformation sociale, rassembleur, de luttes et de propositions qui font la FSU, comment porter nos revendications pour une FSU plus forte et plus représentative, au plus près des territoires et des métiers ? Comment anticiper les besoins des agents, actifs et retraités, dans les nouveaux rapports de forces imposés par la réforme de la fonction publique et des collectivités territoriales ? comment renforcer la vie fédérale ? Et comment fonder un syndicalisme européen et international ?

 


Rapport d’activité : pour une FSU33 combative et unitaire

Les 3 années et demie qui nous séparent du dernier congrès fédéral (2016) auront été marquées par l’enracinement d’une crise économique, sociale, écologique démocratique et politique ainsi que par l’explosion des inégalités. Le chômage et le sous-emploi sont installés en France comme dans le reste de l’Europe. L’arrivée au pouvoir d’E. Macron s’est traduite par une amplification des politiques libérales déjà menées par les gouvernements précédents (remise en cause de notre modèle social, des libertés fondamentales, crise de l’accueil des migrant-es…). Dans un contexte de forte abstention, et donc avec une faible légitimité, son gouvernement a immédiatement engagé des contre-réformes (loi Travail, CAP22, …), amplifiant la désespérance sociale, et conduisant à des scores très inquiétants en faveur de l’extrême droite. Macron, aux ordres des financiers qui ont payé sa campagne veut accentuer la casse du Service public, réduire son champ d’intervention

Dans ce contexte de crise économique, sociale et climatique inégalée, ces politiques ont suscité l’opposition d’une grande partie des Français. Alors que la question sociale a été portée tout au long de l’année, notamment à travers le mouvement des Gilets Jaunes, et que les mobilisations syndicales et étudiantes contre la politique du gouvernement ont jalonné les derniers mois, ce pouvoir autoritaire a « répondu » à la crise sociale par une violence d’État à tous les niveaux : répression judiciaire, violences policières, criminalisation des mouvements sociaux, recul des droits et libertés collectifs…

 

Dans une période caractérisée par une difficulté croissante pour mobiliser, la section départementale a essayé de structurer son activité autour de plusieurs axes :

Des outils ont été construits pour l’analyse grâce au bulletin départemental Agora, au site internet et par l’organisation de formation et de stages (retraites, CHSCT, ATSEM, cinéma, réforme dans l’éducation…)

Dans le cadre de l’intersyndicale interprofessionnelle, la FSU 33 a été une composante active pour la défense de l’emploi public et privé, pour l’augmentation des salaires et pour une autre répartition des richesses. Elle a ainsi participé à toutes les intersyndicales interprofessionnelles départementales pour construire les mobilisations contre la loi travail El Khomry-Macron. La FSU a soutenu l’emploi FORD, persuadée que des solutions économiques et sociales n’ont pas toutes été envisagées. Elle s’est aussi mobilisée dans le mouvement des postiers et la sauvegarde du rail comme service public, pour une conception de l’État garant d’une structuration des transports sur l’ensemble des territoires, principalement les plus éloignés. Si nous avons manifesté en commun avec les syndicats de la Fonction Publique nous n’avons pas réussi à peser pour arriver à mener ensemble une campagne contre la réforme de la Fonction publique.

La FSU s’est inscrite dans un cadre unitaire large par son implication dans différents collectifs.

Dans le cadre des mobilisations dans l’éducation nationale elle s’est investie dans des collectifs rassemblant enseignant.e.s  et parents : Collectif « éducation j’écris ton nom »  et « ensemble pour l’éducation » qui ont multiplié réunions d’information et actions.

Elle s’est impliquée pour la défense des salarié-e-s précaires de l’éducation nationale (animation de réunions d’info syndicale, audiences auprès des représentant-es des administrations concernées, conférences de presse, mise en place de permanences.

Elle s’est impliquée en défense des familles sans papiers (participation à RESF, participation à de multiples actions en lien avec les EGM, en partenariat avec la CIMADE, le Collectif solidarité réfugiés 33…)

Elle a participé à la lutte contre les discriminations et les violences faites aux femmes. Elle est à l’initiative de l’intersyndicale femme départementale FSU CGT Solidaire qui a organisé un stage sur l’égalité salariale. Elle participe activement au Collectif Bordelais pour le droit des femmes et à toutes les manifestations.

Elle a également participé aux différentes manifestations « climat et justice sociale » et s’est aussi engagée contre l’épandage des pesticides près des habitations et des écoles, par des manifestations et des audiences auprès du Préfet.

Avec l’OGLP, (Observatoire Girondin de Libertés Publiques) elle a participé à différents « Rapports d’enquête sur le maintien de l’ordre à Bordeaux depuis novembre 2018 » Elle a ainsi à travers de multiples témoignages illustré la dérive autoritaire du gouvernement en Gironde et dénoncé les lois liberticides. Elle a participé à des conférences et des communiqués de presse, et des audiences auprès de la préfecture

Le collectif unitaire (dont fait partie la FSU) pour l’obtention d’un referendum contre la privatisation d’ADP a enclenché une dynamique que nous devons mieux faire vivre localement.

Avec le collectif « la santé un droit pour tous » elle s’est investie à garder l’hôpital Robert-Picqué dont la suppression ne profite qu’aux spéculations immobilières.

A chaque fois la FSU 33 met ses moyens matériels, financiers ou militants à disposition. Organisation et animation des réunions, rédaction des communiqués, maquettage des tracts, sonorisation des rassemblements, création de banderoles, etc. Il faut cependant constater que, dans ce cadre, l’implication militante est de moins en moins évidente. Ces interventions nécessitent beaucoup d’énergie mais elles sont en adéquation avec la conception du syndicalisme que nous portons, un syndicalisme de transformation sociale qui ne saurait se limiter au seul champ du professionnel, du métier. La FSU, au plan départemental, est quasiment la seule organisation à intervenir sur des champs aussi larges. Un syndicat, a fortiori une fédération, ne peut plus que jamais prétendre aujourd’hui constituer à lui seul une réponse alternative suffisante ou développer seul des résistances. Il importe de proposer des alliances, de se confronter à d’autres pratiques et démarches qu’elles soient associatives ou syndicales pour construire des luttes et des alternatives sociales, nous en sommes convaincu-es. Il conviendrait notamment de trouver des relais au sein de la fédération pour participer à certains collectifs et/ou campagnes… Ce constat n’est pas propre à la FSU certes, mais il interroge néanmoins et devra être débattu au moment du congrès départemental.

Maintenir et développer une démarche fédérale autour de la question de l’école maternelle et des nouvelles missions des ATSEM. La FSU a organisé avec le SNUipp-FSU (1 er degré) et le SNUTER (syndicat des ATSEM) une réunion commune enseignant-es et ATSEM de tout le département. Les retours très positifs des participant-es encouragent la section à poursuivre son action dans cette direction.

La baisse de la représentativité de la FSU constatée lors du précédent scrutin a été stoppée, et la FSU reste la principale fédération de l’Education Nationale. Le SNUTER qui continue sa progression manque de peu l’obtention d’un siège au Conseil National de la Fonction Publique Territoriale.

L’organisation de la section avec presque 3000 adhérent-es : les effectifs de la section ont peu évolué depuis le dernier congrès. Seuls une dizaine des 23 syndicats que compte la FSU ont une vie réelle à l’échelle départementale mais ils sont rarement présents ensembles au CDFD (Conseil Délibératif Fédéral Départemental).

De grandes réformes vont jouer une influence importante sur nos vies : notre objectif de construire un syndicalisme unifié de luttes et de transformation sociale pour instaurer un rapport de force suffisant et peser ainsi sur les choix gouvernementaux est plus que jamais d’actualité.

 


modalités d’inscription / candidature au CDFD de la FSU 33