Grève et manifestation

des établissements de santé et médico-sociaux

Le 16 juin 2020 à 11h30 Place Ste Eulalie à Bordeaux

PLUS JAMAIS CA ! DANS DE TELLES CONDITIONS…

RECONSTRUISONS NOTRE SYSTEME DE SANTE !

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tract intersyndical santé de Bordeaux

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La FSU a déposé un préavis de grève de 24 heures afin de couvrir les agent-es des trois versants de la Fonction publique qui souhaiteraient se mobiliser en soutien à la journée d’action dans le secteur de la santé prévue le mardi 16 juin 2020.

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Plus jamais ça !
Nous les avons applaudis, maintenant il nous faut les soutenir !

Le 26 mai nos organisations ont rendu public un plan de sortie de crise regroupant 34 mesures pour
répondre aux urgences sociales et écologiques. Parmi ces mesures, le droit à la santé pour toutes et
tous partout : la pandémie du Covid 19 a montré à quel point il doit être une priorité absolue. Et à
quel point il relie les enjeux sociaux et écologiques.

L’urbanisation et la déforestation sans limites et avec elles, la disparition des espaces naturels, sont
une des causes avancées dans la propagation de ce type de virus des espèces sauvages vers l’espèce
humaine. Sa propagation sur l’ensemble du globe est quant à elle directement en lien avec le
développement exponentiel des transports aériens. De même que la pollution de l’air par les
particules fines favorise les maladies respiratoires, et que des maladies chroniques liées à un
environnement dégradé ou à une alimentation de mauvaise qualité, comme les cancers, l’obésité ou
le diabète, augmentent nettement les risques de cas graves.

Face à cette pandémie, ce gouvernement est défaillant ! La santé de toutes et tous passe par une
distribution gratuite des masques, la gratuité des tests et leur accessibilité. Un plan de production du
matériel nécessaire doit être engagé avec réquisition des usines et entreprises en capacité de
produire masques et matériel médical.

Cette pandémie a aussi montré l’importance de préserver la santé des travailleuses et des
travailleurs. De nombreuses décisions de justice ont pointé la responsabilité des employeurs dans le
non-respect de leurs obligations de sécurité. Parmi les plus exposé-es, les personnels de la santé ont
dû faire face à plusieurs pénuries. Pénurie des indispensables protections pour pouvoir exercer au
quotidien leurs activités au côté des milliers de malades. Pénurie de personnels pour être en capacité
de prendre en charge l’ensemble des malades dans des conditions correctes. Pénurie de lits et
notamment de lits de réanimation pour faire face aux nombreux cas graves.

Pourtant depuis des années ces personnels se sont mobilisés pour obtenir les moyens nécessaires à
leur activité essentielle et protéger le service public de la santé. Force est de constater qu’il n’y a eu
aucune réponse à la hauteur des enjeux. Les politiques néolibérales ont fait totalement faillite et la
pandémie a démontré que le système de santé doit échapper à une gestion privée. Il est urgent de
réinventer un système public de santé pour satisfaire les besoins de la population, et réduire les
inégalités d’accès à la santé sur l’ensemble du territoire, des zones rurales aux banlieues.

Avec l’ensemble des personnels, leurs organisations syndicales et les collectifs, nous exigeons un
plan d’urgence pour l’hôpital public, pour garantir l’accès gratuit aux soins de qualité sur
l’ensemble du territoire. Il est nécessaire dès à présent d’embaucher du personnel avec un 1er plan
de 100.000 recrutements, augmenter les salaires en assurant l’égalité avec les personnels étrangers,
revaloriser les postes d’infirmières et d’aides-soignantes, supprimer la sélection et créer des places
dans les formations de santé, annuler la dette des hôpitaux et augmenter leurs budgets d’au moins
5 %. Ces premières mesures doivent permettre d’améliorer le fonctionnement de l’ensemble des
services et d’ouvrir des lits en nombre suffisant au quotidien comme en période de crise sanitaire.
Tous les plans de restructuration et de fermetures de sites ou de services doivent être annulés et une
logique de coopération doit être mise en place.

Pour assurer un accès aux soins efficient et équitable pour l’ensemble des personnes résidant sur le
territoire français, une revalorisation des dispositifs spécifiques comme l’Aide Médicale d’Etat ou la
PUMa, qui ont été sévèrement revus à la baisse l’année dernière, est plus que jamais essentielle. La
France doit également concrétiser son engagement de faire du futur traitement un bien public
mondial en conditionnant ses financements à la recherche à la mise en commun des futurs brevets développés. La pandémie du coronavirus ne doit pas servir à enrichir les grands groupes
pharmaceutiques.

Ce sont aussi les personnels des EHPAD et de l’aide à domicile – des femmes à plus de 95% – qui
doivent être reconnus, revalorisés, mieux formés et recrutés en nombre suffisant. Un grand service
public de la perte d’autonomie pour sortir ce secteur de la loi du marché est nécessaire.
Ce ne sont pas des médailles que les personnels réclament mais des actes. Pour les obtenir, ils
multiplient les mobilisations devant leurs établissements toutes les semaines et appellent à une
grande journée de mobilisation le 16 juin partout en France. Nos organisations appellent l’ensemble
de la population à manifester leur soutien et partager leurs exigences en se rendant à ces initiatives,
tout en respectant les mesures de protection.

Les signataires : 350.org, Action Aid, Aequitaz, ANV Cop 21, Alternatiba, Attac, CGT,
Communauté de l’Arche non violence, Confédération paysanne, Convergence services publics,
Copernic, Droit au logement, Emmaüs France, FSU, Greenpeace, Les Amis de la Terre, Notre
Affaire à Tous, Oxfam, Solidaires, UNL