manifestation et grève pour POUR L’AVENIR DES ÉLÈVES DES LYCÉES PROS,
NON À LA CASSE DES LYCÉES PROS !
Le 18 octobre 2022, les professeur·es des lycées professionnels ont revalorisé la voie professionnelle !
Les professeur·es des lycées professionnels ont déposé les cartables et les outils pour exprimer leur totale opposition au projet de réforme Macron et exiger son retrait. Nous étions 62 % en grève et dans l’action devant nos lycées pros, les rectorats, les DSDEN et dans les manifestations partout sur le territoire.
Nos élèves sont invisibles, nos formations sont invisibles, les métiers auxquels nous préparons sont invisibles et, malgré toute la volonté du ministère pour renforcer la relégation sociale et scolaire de la voie professionnelle, nous PLP avons répondu présent·es mardi 18 octobre à l’appel d’une intersyndicale unanime ! Nous avons redonné de la dignité à nos métiers et à nos lycées professionnels en donnant à voir, par notre présence dans la grève, notre détermination à ne pas laisser le gouvernement et le ministère saccager l’avenir de nos élèves. Les opérations de communication du ministère ne fonctionnent plus et nous restons résolu·es à refuser le cadre imposé de la réforme ! Car si la réforme n’est pas écrite comme le prétend Carole Grandjean devant l’Assemblée nationale, le cadre est bien là. Ce premier recul communicationnel, à mettre au crédit de cette grève historique, est loin de satisfaire les PLP.
Le SNUEP-FSU demande en urgence des concertations académiques et nationales avec les organisations syndicales de l’Éducation nationale d’abord. Le ministre doit maintenant écouter ses personnels et leurs représentant·es syndicaux. Il est urgent de tirer un bilan rigoureux et objectif des difficultés avérés de nos élèves sur la base de données sérieuses en amont de toute perspective plus large de concertation. Le ministre doit dans un premier temps desserrer le calendrier contraint car aucune réforme, d’ampleur ou non, ne peut ni ne doit être arbitrée en janvier pour une mise en œuvre en septembre : c’est une aberration pour les jeunes mais aussi pour les personnels.
Ce que nous avons entamé par cette première étape de mobilisation est historique et nous devons en être fier·es ! Nous devons continuer à échanger entre collègues en heures d’information syndicales, en stage et en assemblées générales, pour continuer à construire le rapport de force, pour gagner et pour contraindre le ministère à écouter nos revendications : nos lycées professionnels et nos formations doivent être renforcées, nos métiers confortés, nos salaires revalorisés et les parcours scolaires des élèves sécurisés et augmentés.
Le SNUEP-FSU continue de porter haut et fort la voix des PLP qui s’est largement fait entendre mardi. Il soutient les collègues mobilisé·es dans leurs établissements. Dans l’intersyndicale mercredi soir, il portera aussi la nécessité de préparer un nouveau temps fort à la rentrée car le préalable à toute concertation sereine et sérieuse est bien le retrait du cadre imposé dans ce projet de réforme. La balle est dorénavant dans les mains du ministre. Charge à lui de l’envoyer dans la bonne direction : vers le patronat ou vers les personnels et les jeunes dont il a la responsabilité !
SNUEP-FSU, Paris, le 19 octobre 2022
réunion, rassemblement, AG… d’établissement le matin
rassemblement 12h devant le Rectorat de Bx
manifestation 13h
Jonction de la manif Pour le droit de grève, nos salaires et nos retraites, l’égalité femmes hommes, les services publics et la Fonction publique 13h devant le Rectorat.
manif : cours d’Albret – cours A Briand – Victoire
La réforme des lycées professionnels que veut imposer le président Macron aux élèves et aux personnels de LP constitue un véritable danger pour l’avenir d’un tiers de la jeunesse lycéenne, pour nos métiers et pour la formation professionnelle sous statut scolaire.
Les 4 points développés ci-dessous seraient pour le ministère non négociables alors même qu’ils concentrent les éléments les plus dangereux de ce projet.
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affiche
L’EXPRESSO/ L’appel des personnalités contre la réforme du lycée professionnel
Communiqué aquitaine
LYCÉE PROFESSIONNEL DE l’ACADEMIE DE BORDEAUX
EN GRÈVE LE 18 OCTOBRE POUR LE RETRAIT DU PROJET MACRON
Le président Macron persiste à vouloir imposer aux personnels sa réforme des lycées professionnels calquée sur le modèle de l’apprentissage. C’est un exemple révélateur que la méthode ne change pas : aucun bilan de la réforme précédente, aucune concertation en amont de cette annonce brutale et une feuille de route tardive (et floue) alors même que des décisions lourdes de conséquences sont en préparation.
L’augmentation du nombre de semaines de stage impliquera moins de semaines d’enseignement dans nos lycées. Si le président a enfin concédé à dire que l’enseignement général doit rester une composante de la formation des jeunes, il l’a évoqué surtout à l’aune de disciplines qui seraient « fondamentales ». Les langues vivantes, l’éco droit, l’éco gestion, les arts appliqués, l’EPS, la PSE seront-elles considérées comme fondamentales et les postes des collègues concernés préservés ? Sa volonté de renvoyer la ventilation du volume d’enseignement général au niveau local impliquera une remise en cause du caractère national de l’accès aux formations professionnelles pour les jeunes et des diplômes professionnels. Nos organisations syndicales sont fermement attachées au principe d’égalité de notre école républicaine et revendiquent le maintien d’une grille horaire nationale pour toutes les filières professionnelles. Elles revendiquent aussi une dimension émancipatrice de la formation des jeunes à laquelle participent toutes les disciplines.
Cette diminution du temps scolaire percutera aussi les enseignant·es de matière professionnelle pour qui le président a déjà annoncé un vaste plan de reconversion. L’expérience vécue dans ce domaine par nos collègues de Gestion-Administration nécessite des engagements fermes du ministère pour permettre de vraies reconversions et se donner les moyens d’une vraie politique RH.
Nos élèves sont contraints par les lieux de stages. Nombreuses sont les entreprises qui ne peuvent pas leur proposer l’intégralité des plateaux techniques et des activités développées dans les lycées professionnels pourtant indispensables à l’obtention de leur diplôme.
Il veut imposer dès la 5 ème de collège un dispositif « Avenir » consistant à dédier une demi-journée par semaine pour découvrir les métiers et les entreprises. Pour nos organisations il faut renforcer les missions et le nombre de personnels d’orientation et préparer les collégiens à tous les parcours d’orientation sans exception.
Oui la carte des formations doit évoluer, nous le portons haut et fort depuis des années. Pour nos organisations elle doit évoluer dans l’intérêt général du pays au prisme des grands enjeux écologiques, de la prise en charge du Grand âge, de la nécessaire réindustrialisation, du numérique… D’aucune façon, son « évolution » ne doit se restreindre à la seule mise en adéquation avec les besoins économiques immédiats et locaux des entreprises : chaque jeune, quel que soit le lieu géographique de son lycée professionnel, doit pouvoir trouver la formation de son choix.
Pour nos organisations syndicales dans l’académie de Bordeaux CGT Agri, CGT Educ’action, SE-UNSA, SNALC, SNEP-FSU, SNES-FSU, SNFOEP, SNUEP-FSU, SEA-UNSA, SNEP-UNSA, CGT Enseignement privé, SNETAA-FO, SNETAP-FSU, SNUPDEN-FSU, SUI-FSU, FO enseignement agricole, l’urgence est de renforcer les lycées professionnels et de donner plus de temps et de moyens aux personnels pour faire réussir tous les élèves.
La réforme est à l’opposé de nos ambitions, c’est pourquoi nos organisations appellent à une journée de grève le mardi 18 octobre, point de départ de la mobilisation pour obtenir le retrait de ce projet.
Bordeaux le 10 octobre 2022
Communiqué national
Le président Macron persiste à vouloir imposer aux personnels sa réforme des lycées professionnels calquée sur le modèle de l’apprentissage. C’est un exemple révélateur que la méthode ne change pas : aucun bilan de la réforme précédente, aucune concertation en amont de cette annonce brutale et une feuille de route tardive (et floue) alors même que des décisions lourdes de conséquences sont en préparation.
L’augmentation du nombre de semaines de stage impliquera moins de semaines d’enseignement dans nos lycées. Si le président a enfin concédé à dire que l’enseignement général doit rester une composante de la formation des jeunes, il l’a évoqué surtout à l’aune de disciplines qui seraient « fondamentales ». Les langues vivantes, l’éco droit, l’éco gestion, les arts appliqués, l’EPS, la PSE seront-elles considérées comme fondamentales et les postes des collègues concernés préservés ? Sa volonté de renvoyer la ventilation du volume d’enseignement général au niveau local impliquera une remise en cause du caractère national de l’accès aux formations professionnelles pour les jeunes et des diplômes professionnels. Nos organisations syndicales sont fermement attachées au principe d’égalité de notre école républicaine et revendiquent le maintien d’une grille horaire nationale pour toutes les filières professionnelles. Elles revendiquent aussi une dimension émancipatrice de la formation des jeunes à laquelle participent toutes les disciplines.
Cette diminution du temps scolaire percutera aussi les enseignant·es de matière professionnelle pour qui le président a déjà annoncé un vaste plan de reconversion. L’expérience vécue dans ce domaine par nos collègues de Gestion-Administration nécessite des engagements fermes du ministère pour permettre de vraies reconversions et se donner les moyens d’une vraie politique RH.
Nos élèves sont contraints par les lieux de stages. Nombreuses sont les entreprises qui ne peuvent pas leur proposer l’intégralité des plateaux techniques et des activités développées dans les lycées professionnels pourtant indispensables à l’obtention de leur diplôme.
Il veut imposer dès la 5ème de collège un dispositif « Avenir » consistant à dédier une demi-journée par semaine pour découvrir les métiers et les entreprises. Pour nos organisations il faut renforcer les missions et le nombre de personnels d’orientation et préparer les collégiens à tous les parcours d’orientation sans exception.
Oui la carte des formations doit évoluer, nous le portons haut et fort depuis des années. Pour nos organisations elle doit évoluer dans l’intérêt général du pays au prisme des grands enjeux écologiques, de la prise en charge du Grand âge, de la nécessaire réindustrialisation, du numérique… D’aucune façon, son « évolution » ne doit se restreindre à la seule mise en adéquation avec les besoins économiques immédiats et locaux des entreprises : chaque jeune, quel que soit le lieu géographique de son lycée professionnel, doit pouvoir trouver la formation de son choix.
Pour nos organisations syndicales CGT Agri, CGT Educ’action, CNT-FTE, SE-UNSA, SNALC, SNEP-FSU, SNES-FSU, SNFOEP, SNUEP-FSU, SEA-UNSA, SNEP-UNSA, CGT Enseignement privé, SNETAA-FO, SNETAP-FSU, SNUPDEN-FSU, SUI-FSU, SUD rural, FO Enseignement agricole, SUNDEP-solidaires et SUD Éducation, l’urgence est de renforcer les lycées professionnels et de donner plus de temps et de moyens aux personnels pour faire réussir tous les élèves.
La réforme est à l’opposé de nos ambitions, c’est pourquoi nos organisations appellent à une journée de grève le mardi 18 octobre, point de départ de la mobilisation pour obtenir le retrait de ce projet.