MANIFESTATION 1er mai 2022 

Plus que jamais mobilisé-es pour nos revendications

10h30 place de la République, Bordeaux


PRISE DE PAROLE DE LA FSU33

Chères et chers camarades,

La FSU souhaite commencer cette expression intersyndicale sous le signe de la paix et de la solidarité internationale, deux idéaux chevillés au corps du mouvement syndical.

Nous exprimons alors toute notre soutien au peuple Ukrainien qui résiste et dénonçons l’agression de la Russie de Poutine. Ceci passe par un retrait immédiat des troupes russes du sol ukrainien, par le retour à la diplomatie, par la fin des ventes
d’armes effectuées par les pays impérialistes, tout cela afin de dégager une solution respectueuse des droits des peuples et du droit international. Les citoyennes et citoyens russes et biélorusses qui expriment leur opposition à la guerre doivent être soutenu·es et protégé·es. Les crimes de guerre doivent être dénoncés et punis quel que soit le pays où ils sont commis. Au-delà de ce tragique conflit qui fait planer de graves menaces pour la stabilité planétaire, la FSU apporte plus largement tout son soutien à tous les peuples victimes des guerres. Les réfugié .es, d’où qu’elles et ils viennent, doivent alors être accueilli.es dignement, humainement et sans discrimination !

Le 1er mai est une grande journée de lutte internationale et, dans ce contexte délétère, on ne doit pas oublier ses origines. Ne pas oublier l’histoire pour combattre les projets actuels et construire ensemble un monde juste !

Le 1er mai, Journée Internationale de Lutte des Travailleuses et des Travailleurs, se situe aujourd’hui dans un contexte particulier puisqu’il y a une semaine, Emmanuel Macron, Président ultralibéral et donc antisocial, a été réélu, certes
mal mais réélu… Si aujourd’hui on peut se dire que le pire ait été évité, nous devons ne rien lâcher en menant une campagne s’inscrivant dans la durée pour finir par mettre KO l’extrême droite ses idées.

Dans le cadre de l’élection présidentielle, Marine Le Pen et son parti ont mis en avant un certain nombre de mesures habillées de « social » pour séduire le plus grand nombre d’électeurs et d’électrices. Ne nous y trompons pas, derrière des slogans fabriqués pour apparaître comme un parti à l’écoute des difficultés quotidiennes des travailleuses et des travailleurs, les mesures proposées sont antisociales et discriminantes.

La division des forces politiques porteuses de projets alternatifs n’a pas permis l’élan nécessaire pour passer le cap du premier tour de cette élection présidentielle. Nous le regrettons vivement pour le mouvement social, car cela aurait été un formidable message d’espoir et aurait inversé le rapport de force. Toutefois, les perspectives sont grandes pour les élections législatives du mois de juin.

Les luttes syndicales et associatives pour l’intérêt général se poursuivront, mais nous savons que la présence d’élu.es progressistes à l’Assemblée Nationale est un point d’appui non négligeable pour l’obtention de nos revendications. C’est pourquoi nous appelons les forces progressistes à sortir des désaccords dans un esprit d’intérêt général et de progrès social.
Transformations sociales et écologiques ne doivent pas attendre ! Les acteurs et actrices de ces luttes attendent beaucoup. Si une étape a été gâchée pour cause de désunion, nous disons « plus jamais ça » ! Il est urgent de porter les luttes sociales,
écologiques et féministes au sein de l’Assemblée Nationale de notre pays pour combattre sur tous les terrains les projets de nos adversaires.

Unissons nos forces et nos combats, les urgences climatiques et sociales n’attendront pas !

Si nous sommes mobilisé·es aujourd’hui, c’est pour exiger :

  • un niveau de vie décent, que nous soyons salarié·es, retraité·es, privé·es d’emploi, étudiant.es
  • une protection sociale digne de ce nom, sans discrimination d’âge, de genre, de nationalité ou de revenus
  • des services publics de qualité accessibles à toutes et tous
  • un engagement réel en matière de rupture écologique, afin d’assurer un avenir aux générations futures
  • la paix et le droit à l’autodétermination pour tous les peuples

Seul le progrès social favorise les solidarités et permet de combattre l’exclusion, les stigmatisations et les mises en concurrence.

Merci à toutes et tous pour votre écoute.

la FSU33


APPEL NATIONAL

Suite à l’élection présidentielle, la mobilisation est plus que jamais nécessaire.

La situation économique et sociale est en effet marquée par l’aggravation des inégalités, de la précarité et par la crise écologique qui s’accélère dangereusement. Les questions des salaires, des services publics, de protection sociale et de transition écologique devraient être au cœur des débats et amener des réponses concrètes.

Enfin, l’exigence de paix est aussi une revendication syndicale dans le contexte terrible des guerres notamment en Ukraine. C’est pourquoi les organisations syndicales CGT, UNSA, Solidaires, FSU, UNEF, VL, MNL et FIDL appellent d’ores et déjà à préparer un 1er mai revendicatif pour faire de cette journée un temps fort de la mobilisation pour les salaires, les pensions, la protection sociale, les emplois, les services publics, l’engagement de la rupture écologique, la paix.

Pour une rupture profonde en matière salariale et pour les pensions. Avec un taux d’inflation qui s’emballe, la situation faite aux agent-es du public comme aux salarié-es, aux retraité-es, aux privé-es d’emploi comme aux étudiant-es n’est plus tolérable tandis que les milliardaires en France ont accumulé 236 milliards supplémentaires lors de la pandémie. Dans le public comme dans le privé, le travail des salarié-es doit être reconnu à la hauteur de sa valeur, des richesses qu’il crée, et garantir l’égalité salariale entre les femmes et les hommes. Les étudiant-es doivent pouvoir faire leurs études sereinement sans subir la précarité. Les pensions de retraites doivent être également revalorisées. Le 1er mai, exigeons des mesures fortes et générales d’augmentation des salaires et des pensions, des bourses étudiantes et un plan de rattrapage des pertes accumulées.

 

Pour arrêter de malmener les services publics. Alors que les services publics contribuent à répondre aux besoins de la population et à réduire les inégalités, pour les organisations syndicales, il est aujourd’hui temps de reconnaitre la valeur et l’engagement de leurs agent-es en améliorant leurs conditions de travail et en revalorisant d’urgence le point d’indice. L’urgence est en effet au renforcement et à la consolidation des statuts, à l’embauche massive et à la juste rémunération de tous les fonctionnaires.

Pour défendre et conforter notre modèle social. Les organisations syndicales continuent d’exiger la suppression de la réforme de l’assurance chômage, comme elles s’opposeront à tout projet visant à reporter l’âge légal de départ en retraite. La préservation de notre modèle social et de son financement passe par la lutte contre le chômage, par les augmentations de salaires, par la lutte contre l’évasion fiscale ou encore par la fin des exonérations de cotisations sociales non compensées par l’État.

Pour la transition écologique. Ce 1er mai doit être l’occasion d’exprimer la nécessité de mesures fortes et immédiates pour éviter les conséquences dramatiques du dérèglement climatique pour les écosystèmes et les populations. Cette question concerne au tout premier chef le monde du travail.

Pour lutter contre les semeurs de haine. Les organisations s’indignent de la montée des discours d’extrême droite qui propagent la xénophobie, le racisme et l’antisémitisme et qui rejettent les luttes sociales, féministes, humanistes, ou encore d’identités sexuelles et de genre. Les organisations appellent à faire de ce 1er mai un moment fort de réaffirmation des valeurs de solidarité et d’égalité et d’opposition à toutes les formes de discriminations.

Pour la paix et la solidarité internationale. Fidèle à sa tradition internationaliste, le mouvement syndical placera aussi ce 1er mai sous le signe de sa solidarité avec le peuple ukrainien, et tous les peuples victimes des guerres. Les réfugié-es, d’où qu’elles et ils viennent doivent être accueilli-es dignement et sans discrimination, les citoyen-nes russes et biélorusses qui expriment leur opposition à la guerre doivent être soutenu-es. Nos organisations dénoncent l’agression de la Russie et militent pour la paix. Celle-ci passe par un retrait immédiat des troupes russes du sol ukrainien et par le retour à la diplomatie afin de dégager une solution respectueuse des droits des peuples et du droit international. Les crimes de guerre doivent être dénoncés et punis quel que soit le pays où ils sont commis. Enfin, les organisations syndicales exigent une politique d’accueil humaniste qui soit la même pour toutes et tous les réfugié-es quels que soient leurs pays d’origine.

Pour toutes ces raisons, la CGT, l’UNSA, Solidaires, la FSU, l’UNEF, la VL, le MNL et la FIDL appellent salarié-es, agent-es public-ques, jeunes, retraité-es ou encore les privé-es d’emploi à participer aux rassemblements et aux manifestations le plus massivement possible le 1er mai.

le tract ici