Après la réforme libérale du code du travail qui affaiblit les protections des salariés du privé, le gouvernement s’attaque maintenant aux services publics et à leurs agent-es. Il présente unilatéralement le statut des cheminots et celui des fonctionnaires comme un frein aux évolutions et un coût qui serait insupportable dédouanant ainsi la responsabilité de l’État qui a jusqu’ici largement sous-investi pour préserver la qualité des services aux publics. Ainsi, il prend le risque d’accentuer les inégalités.
Les projets austéritaires du gouvernement pour réformer la Fonction publique visent à réduire les possibilités d’actions de l’État et des collectivités territoriales et ne prennent pas en compte les besoins exprimés par les usagers.
Les conséquences sont prévisibles :
L’abandon au secteur privé de certaines missions actuellement assurées par les agents publics. Cela n’améliorera en rien les services aux usager-es et le coût sera tout aussi élevé pour eux voire plus puisqu’il s’agira de les rentabiliser. Mais bien sûr les actionnaires feront eux des bénéfices…
La mise en concurrence de services aujourd’hui assurés en parti e par l’État et les collectivités : éducation, santé, transport… Ce qui n’offre aucune garantie d’amélioration des services au contraire puisqu’ils ne seront plus soutenus par l’État et ne seront plus tenus de répondre aux exigences de principes comme celui de l’égalité.
La réduction des moyens des services publics avec la suppression de 120 000 emplois dont 70 000 dans les collectivités territoriales sur les quatre prochaines années. C’est moins de services publics : horaires d’ouverture au public encore plus limités, nouvelles fermetures de services dans les zones rurales et dans les quartiers, nouvelles dégradations des conditions de travail des agents…
La réduction des protections des agents publics : recrutements de contractuels en lieu et place de fonctionnaires, c’est réduire les principes qui font la force de la Fonction publique pour les usager-es comme pour les agent-es : neutralité des agents publics, indépendance vis-à-vis des politi ques, absence de corruption…
Comment se passer aujourd’hui de toutes et tous ces agent-es qui, chaque jour, font vivre la Fonction publique ?
La Fonction publique est un investissement et non un coût pour la Nation ! Le Conseil d’analyse économique dans sa note de juillet 2017 écrit que : « la part de l’emploi public dans l’emploi total n’y est pas systématiquement supérieure aux autres pays de l’OCDE ».
Avec les organisations CFE -CGC, CFTC, CGT, FA fp, FO, Solidaires, UNSA et CFDT, la FSU appelle à une nouvelle journée de grève et de manifestations le 22 mai prochain pour :
l’arrêt des suppressions d’emplois et les créations d’emplois statutaires nécessaires
un plan de titularisation des contractuels et de nouvelles mesures pour combattre la précarité
la préservation du statut général des fonctionnaires
l’amélioration du pouvoir d’achat pour toutes et tous les agent-es
l’ouverture de discussions pour répondre mieux aux besoins de la population et permettre aux agent-es de remplir correctement toutes les missions des services publics (formation, conditions de travail…)
La Fonction publique est un pilier du modèle social de notre pays qui joue un rôle essentiel dans la cohésion sociale et contribue à plus de justice sociale.
Ensemble, préservons- la !
pj appel commun du 22 mai pdf.