AGORA N107, Spécial laïcité pour faire société

Rien ne nous est épargné avec la cuvée électorale 2022, des vieilles lunes sécuritaires aux idées de haine et d’exclusion des immigré-es et des musulman-es en passant, entre autres exemples, par l’exercice de dénigrement des enseignant-es auquel s’est livré le président-candidat tout récemment pour justifier son projet de casse du statut et du service public national d’éducation.

La litanie des régressions, des mesures siphonnées au programme de LR, des cadeaux au patronat est on ne peut plus explicite. Pour les travailleurs·euses, c’est la retraite à 65 ans et la fin des régimes spéciaux. Pour les fonctionnaires, c’est la fin du statut et l’augmentation de salaire à la façon « mérite » et donc adossée à des missions toujours plus nombreuses. Pour les précaires, c’est un RSA avec une obligation de travailler de 15 à 20 heures, ce qui ne peut que réjouir le patronat car cette main d’œuvre gratuite ajoutée aux baisses d’impôts, sur la production et sur la valeur ajoutée, vont lui permettre d’augmenter les dividendes, de satisfaire les actionnaires et de dire que Macron est un bon Président de la République. Et rien pour faire face ni à l’urgence sociale et ni à l’urgence climatique !

Pour la FSU, dont vous trouverez l’appel dans ce journal, pas une voix ne doit se porter à Macron, candidat ultralibéral dont l’obsession est la destruction de nos conquis sociaux. Pas une voix non plus pour l’extrême droite et ses candidat·es aux programmes nauséabonds et réactionnaires.

C’est aussi parce que nos métiers sont au service de l’intérêt général que nous n’acceptons pas de voir les objectifs de justice sociale et d’égalité remis en cause par la diffusion des idées de droite et d’extrême droite : que ce soit dans les services publics ou dans les entreprises privées, nous voulons travailler à l’égalité de traitement, à l’émancipation, au vivre ensemble ; pas à la division et à l’exclusion. Les deux stages que nous organisons d’ici la fin de l’année sur la laïcité à l’école et sur l’égalité professionnelle visent à nous outiller pour avancer sur ces sujets.

Enfin, la guerre en Ukraine, dont la responsabilité de la guerre incombe à Vladimir Poutine et à son régime a des conséquences humaines terribles : la France doit prendre sa part dans l’accueil des toutes et tous les réfugié-es. La FSU 33 s’implique avec les associations aux opérations de solidarité concrètes à destination des populations touchées par le conflit et se mobilise pour que l’Éducation Nationale soit à la hauteur des enjeux d’accueil et de scolarisation de toutes et tous les élèves.