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Des travailleurs sociaux réclament plus d’effectifs
BORDEAUX : Une grève a rassemblé personnel et syndicats, hier, devant la préfecture. Ils exigent une augmentation des recrutements au sein du Département.
À coups de sifflets et sirènes de mégaphones, les travailleurs sociaux et personnels de la Direction générale adjointe chargée de la solidarité (DGAS) se sont rassemblés devant la préfecture, sur l’esplanade Charles-de-Gaulle à Bordeaux, afin d’interpeller les 66 élus qui se réunissaient hier après-midi pour voter le budget supplémentaire du Département de la Gironde.
Le personnel en colère réclamait la création de 24 postes supplémentaires au sein des sites du Département, qui doit faire face à une croissance démographique de plus de 20 000 habitants par an.
« Nous travaillons dans des conditions déplorables », s’insurge Manuel Haneuse, de la Fédération autonome.
Dans un communiqué, l’intersyndicale a expliqué être en désaccord avec le redéploiement de 12 personnes sur les sites, à la place « d’une réelle dotation des moyens adéquats sur chaque territoire ».
Une délégation de représentants syndicaux a été reçue, sans que le dossier présenté au même moment en assemblée plénière ne soit modifié. Les représentants ont demandé à rencontrer dans la semaine Jean-Luc Gleyze, président du Département.
Une consultation en interne Hervé Gilet, vice-président en charge des ressources humaines, a discuté avec la délégation. Il estime cependant que la centaine de grévistes rend « le mouvement réel mais relatif », puisque 1 000 employés travaillent au sein des pôles territoriaux de la DGAS, qui représente en totalité 1 700 personnes dans l’ensemble de ses services.
« Cette question a été discutée pendant plus de six mois, durant lesquels des groupes de réflexion ont été formés pour une évaluation des charges de travail sur chaque pôle de solidarité », a-t-il expliqué, en parallèle de l’assemblée plénière.
Selon le chargé des ressources humaines, « deux comités techniques, tenus les 6 et 19 juin, ont travaillé sur l’équité de traitement de la demande et la mesure de la charge de travail ». Lors de ces comités, les syndicats ont été informés de la création de 12 postes et du redéploiement sur consentement de 12 autres. « Nous voulons équilibrer les moyens humains
dans un contexte financier particulier, explique Hervé Gilet. La DGAS a déjà fait l’effort en 2018 de créer 57 postes supplémentaires, nous avons une position équilibrée. »
Mathilde Musset – Sud Ouest 25 juin Rive Gauche.