Journée nationale contre la double peine
L’Assemblée Générale féministe appelle à un rassemblement/Die IN
16 octobre à 16h
devant l’hôtel de police de Bordeaux
Lien Facebook du dit rassemblement : fb.me/e/U6r94ZEG
Sandra P. à Bordeaux ou Chahinez D. à Mérignac se sont rendus plusieurs fois au commissariat ! Le harcèlement et les menaces quotidiennes auxquelles faisaient face ces femmes étaient parfaitement connues de l’institution. Au commissariat de Mérignac, Chahinez D. avait eu comme interlocuteur un policier lui-même condamné pour violences conjugales mais que l’institution n’a pas cru bon d’éloigner.
La négligence et les dysfonctionnements de la police et de l’institution judiciaire sont criminelles !
Les choses ont elles changés après ces drames ?!
Absolument pas ! Très souvent, lorsque les victimes parlent, portent plainte, elles ne sont pas écoutées, elles sont méprisées. En plus des agressions subies, les policiers, dans de très nombreux cas déconsidèrent les victimes, les culpabilisent, refusent de prendre leur plainte. Aujourd’hui encore, dans les commissariats on demande aux victimes ce qu’elles portaient lors de l’agression; on sous-entend que si elles étaient alcoolisées, elles sont donc un peu responsables. La police inflige donc une nouvelle violence sexiste aux victimes, c’est une double peine. Et nous ne parlons pas ici des violences supplémentaires infligées lorsque les victimes ne sont ni blanches, ni valides ou en situation irrégulière. Après un premier témoignage de cette maltraitance policière relayée sur les réseaux, ce sont des centaines d’autres qui ont déferlé sous ce #doublepeine.
Plutôt que de reconnaître ces manquements et d’y remédier, à Montpellier la préfecture a porté plainte contre les femmes qui dénoncent cette double peine.
Finalement, ce qui apparaît c’est que pour l’institution policière et judiciaire les violences que subissent les victimes du patriarcat ne comptent pas. Les hommes continuent en toute impunité.
Parce que nous en avons assez de cette double peine !
Parce que les victimes ne sont jamais responsables des violences qu’elles subissent !
Parce que les violences qu’exercent les hommes sur les femmes ne peuvent plus rester impunies !
Parce que l’impunité nous tue !
Nous nous retrouvons samedi 16 octobre à 16h devant l’hôtel de police (Mériadeck) pour un die-in.
Venez nombreuses et nombreux !