Soutien à Kai Terada et Frédéric Bianic, contre la répression syndicale


rassemblement de Paris en direct

journée d’action le 11 octobre par la grève et les rassemblements

11h devant le Rectorat

Comme dans le privé, dans le secteur de l’énergie, à la CGT TUI France … des syndicalistes et salariés en luttes subissent une répression inacceptable. C’est à un durcissement autoritaire de l’État et du patronat pour maintenir leur domination et leurs profits. L’usage récurrent de la violence par les « forces de l’ordre » dans les manifestations et mobilisations en est un autre exemple.
Comme à La Poste, comme à l’Inspection du travail ou bien à la RATP, ministères et patronat public ont entrepris, pour imposer la privatisation des services publics, de faire table rase de l’action syndicale.
Pour cela, ils ne s’embarrassent plus de procédures quand ils ne les ont pas modifiées en prévision de la répression à venir comme dans le cas des mutés d’office dont Kaï Terada et Frédéric Bianic sont les derniers exemples.
Dans l’Education, des collectifs de travail et des sections syndicales actives et combatives font l’objet d’une répression ciblée qui vise à éliminer les résistances syndicales et sociales à instaurer un climat de peur pour intimider les volontés de mobilisation et dissoudre les liens de solidarité.
Kaï Terrada et Frédéric Bianic ont été suspendus sans motif puis déplacés de leur lieu de travail et éjectés hors de leur département. La seule motivation qui a été avancée par le Rectorat de Reims pour Frédéric est d’ordre faussement professionnel alors qu’il venait de recevoir des louanges de la hiérarchie pour son travail au sein de l’ULIS du lycée de Romilly… Faut-il préciser que c’est un militant syndical ? Pour Kaï, la seule motivation concédée par le Rectorat de Versailles : son activité syndicale ne rentre pas dans les clous du syndicalisme tel que voulu et défini par l’administration. Celui-ci ne devrait se limiter qu’au seul « dialogue social ». Comme l’on sait que les droits de contrôle de l’administration par les syndicats ont été jetés aux oubliettes avec les instances du « dialogue social » et les commissions paritaires par le gouvernement, cela signifie qu’ils ne veulent plus de syndicalisme du tout.
C’est le sens de la vague de répression inaugurée par le précédent ministre Blanquer et poursuivie par le nouveau Pap Ndiaye.
En Gironde, 9 camarades ont été inquiétés, dont un a été bloqué dans son avancement et trois ont fait l’objet de procédures disciplinaires et de sanctions, également parce que leur action militante lors de la contestation de la réforme du lycée a été jugée non conforme à ce que devrait être l’action syndicale.
– Parce que l’action syndicale est une nécessité vitale face au rouleau compresseur que nous subissons, – Parce que ce n’est pas l’employeur, fût-elle rectrice ou fût-il ministre, qui définit l’action syndicale – Parce que nos libertés, et les libertés syndicales en sont un pilier, ne se négocient pas et parce qu’elles n’existent que parce que l’on s’en sert :

En grève le mardi 11 octobre en solidarité avec Kaï , Frédéric et toutes et tous les répriméEs ! Pour leur réintégration sans condition et pour l’abrogation de la Loi de la transformation de la Fonction publique.

le tract en PDF ici

le tract en JPG ici

.


PÉTITION Non à la répression contre Kai Terada !


LIBERATION/ Manifestation à Nanterre : des lycéens «hyperchoqués» après l’arrestation de leurs camarades

mediapart / Le nouveau « filon » pour muter des profs gênants sans s’encombrer d’une sanction


tract national:

Dimanche 4 septembre, Kai Terada, co-secrétaire départemental de SUD éducation 92 et enseignant au lycée Jolliot-Curie de Nanterre (92), s’est vu notifier par le rectorat une suspension de 4 mois. Jeudi 22 octobre, au lendemain d’un rassemblement d’ampleur devant le ministère, Kai recevait du rectorat son arrêté d’affectation dans un établissement, rendant effective la « mutation dans l’intérêt du service » dont il fait l’objet.
Il s’agit manifestement d’un nouveau cas de répression anti-syndicale. Les justifications données par le rectorat à sa mutation mentionnent notamment le fait que son militantisme déborde « l’exercice normal d’une activité syndicale ». Et effectivement, Kai est bel et bien un militant syndical actif au niveau local, régional comme national, depuis de nombreuses années : c’est cela qui a motivé l’administration a engager des poursuites contre lui.
Avec Macron, la répression anti-syndicale a pris une ampleur inédite, dans les rassemblements, manifestations, et y compris dans les établissements scolaires. La mobilisation contre la mise en place des E3C en 2019 a entraîné une vague de répression très forte, contre les personnels et les lycéen-e-s.
dont les cas les plus emblématiques ont été ceux du lycée de Melle (79) et du lycée Blaise Pascal de Clermont-Ferrand (63). Nos organisations s’étaient fortement mobilisées pour soutenir les collègues.
La répression contre Kai Terada s’inscrit également dans une vague de procédures de mutations “dans l’intérêt du service”, en réalité des opérations de répressions anti-syndicales déguisées. Celles-ci, facilitées par la loi de transformation de la Fonction publique de 2019, sont devenues un outil, pour la hiérarchie administrative, pour se débarrasser à peu de frais des enseignant·es syndicalistes, sans procédure contradictoire. C’est bien souvent le “climat” de l’école ou de l’établissement qui est invoqué de manière abusive.
Cette vague de répression se poursuit donc avec Ndiaye. Elle doit cesser définitivement : les droits syndicaux, le droit de grève et de manifestation ne doivent en aucun cas être entravés. Nos organisations exigent que Kai Terada soit rétabli immédiatement dans ses fonctions et que le motif de la suspension lui soit communiqué. Elles dénoncent cette tentative d’intimidation contre l’exercice du droit syndical.
C’est pourquoi nos organisations appellent l’ensemble des personnels à participer massivement à une journée d’action en soutien à Kai Terada et contre la répression anti-syndicale dans les territoires, par la grève partout où c’est possible et l’organisation de rassemblements devant les DSDEN, les rectorats, les tribunaux.
Elles appellent les personnels à se saisir de cette journée pour mobiliser sur les cas de répression anti-syndicale, passés ou en cours, dans les départements.

le tract ici


 Communiqué intersyndical

Pour le respect de la liberté syndicale, Kai Terada doit être réintégré sur son poste sans délai !

Lors du CTMEN de ce vendredi 23 septembre, Les organisations syndicales FSU, UNSA éducation, FNEC FP-FO, SGEN CFDT, CGT Educ’action, SNALC – avec le soutien de Sud Éducation – ont fait une déclaration commune dénonçant avec la plus grande fermeté les pratiques de répression syndicale ou d’atteinte à la liberté syndicale et exigeant l’annulation de la décision de la rectrice de Versailles de muter d’office Kai Terada, professeur de mathématiques au Lycée Joliot-Curie de Nanterre et militant syndical départemental Sud Éducation.

En l’absence de réponse du ministre ou de son cabinet en séance, inacceptable compte tenu de la gravité en termes de répression syndicale que constitue la mesure prise à son encontre, la FSU, la FNEC FP-FO et la CGT Éduc’action ont quitté le CTMEN.

Ce jeudi, Kai Terada a en effet appris qu’il était muté d’office dans l’intérêt du service dans un lycée des Yvelines. Pourtant, le rectorat lui-même indique qu’il n’y a rien qui justifie d’engager la moindre procédure disciplinaire. La rectrice de Versailles use donc d’un procédé de contournement que les motivations de la décision assument en tant que tel.

La seule motivation affichée par l’administration lors du CTMEN est de garantir la continuité du service dans l’établissement. Pourtant, les personnels y sont massivement en grève pour protester contre la suspension et maintenant le déplacement dans l’intérêt du service de leur collègue, tant il est évident qu’il s’agit d’une sanction disciplinaire déguisée et sans fondement.

Les organisations syndicales FSU, FNEC FP-FO, CGT Éduc’action et Sud Éducation dénoncent les agissements de la rectrice de Versailles.

Ces faits s’inscrivent dans un contexte d’atteinte à la liberté syndicale qui a pris une ampleur inédite et dangereuse dans l’Éducation nationale sous le ministère de Jean-Michel Blanquer. Ça suffit !

Après le succès du rassemblement de soutien à notre collègue devant le ministère mercredi 21 septembre, nos organisations syndicales sont déterminées à poursuivre leur action de soutien plein et entier pour le respect du droit syndical dans l’éducation nationale.

Le ministre Pap Ndiaye doit prendre ses responsabilités et annuler sans délai la décision de la rectrice de Versailles et réintégrer Kai Terada sur son poste.

Paris le 23 septembre 2022


SIGNEZ LA PÉTITION POUR LE SOUTIEN A KAI