Samedi 3 décembre 2022

Assurance chômage :

Non à la flex-modulation de Macron !

15h place de la Victoire, Bordeaux

Premiers signataires : AC! Gironde, Apeis, Mncp, Attac 33, UL Cgt Bordeaux Centre, Fsu33, Soli-
daires 33, NPA33

Le gouvernement prolonge la convention assurance chômage de 2019 jusqu’à fin 2023. Elle a déjà fait 1,2 millions de perdants qui ont vu leurs allocations baisser de 155 euros en moyenne. Il souhaite imposer un projet de loi visant à modifier le principe indemnitaire de l’assurance chômage qui est un droit assurantiel. Et pour ce faire, la Macronie a obtenu les pleins pouvoirs voté par les députés en ce début octobre dans le cadre du projet de loi « plein emploi ».

► Alors que 25 % à 42 % des salariés éligibles ne recourent pas à l’indemnisation
► que 5,8 millions de chômeurs – toutes catégories confondues – sont inscrits à
Pôle emploi
► que 39% d’entre eux sont déjà pauvres
► que 62% ne sont pas indemnisés
► que les 38% indemnisés ont un montant moyen des allocations de 960 euros qui est en dessous du seuil de pauvreté

Le gouvernement, au nom du prétendu « plein emploi » et des métiers dits en « tension », va instaurer un système d’indemnisation modulable et flexible en fonction du marché de l’emploi, des bassins d’emploi et de leur localisation territoriale. Il est à prévoir une disparité de l’indemnisation chômage en fonction de la localisation des demandeurs d’emploi. Le Sénat a même aggravé le texte en rajoutant la suppression de l’allocation chômage après 2 refus de CDI d’un salarié en CDD ou en intérim.

► C’est la mise en cause de nos libertés individuelles et de choix
► C’est de la discrimination en fonction des personnes et des territoires
► C’est la protection individuelle qui est remise en cause
► C’est la destruction de l’assurance chômage avec la mise en place d’une Flexmodulation pour percevoir les allocations
► C’est la généralisation totale de la précarité pour tous et toutes et la flexibilisation des salariés
► C’est la destruction du paritarisme et un hold-up sur la gouvernance de l’Unedic,
► C’est une épée de Damoclès sur la tête de tous les salariés qui impactera les négociations concernant les conditions de travail
► C’est la remise en cause du droit constitutionnel à la protection physique, morale et matérielle
► Et enfin c’est faire des économies, 3 milliards, sur le dos des plus faibles et multiplier la pauvreté
Tou.te.s concerné.e.s !

Non à cette injustice, à ce mépris des populations auxquelles Macron veut imposer des conditions d’existence misérables et de maltraitance sociale.
Oui à l’égalité et la solidarité, au partage de la richesse produite entre tous-tes.

Nous exigeons :
► Le retrait de la réforme d’assurance chômage d’octobre 2019 et refusons les éventuelles modifications que pourrait faire le gouvernement Macron aujourd’hui  L’arrêt immédiat de la politique des radiations pour faire baisser artificiellement les chiffres du chômage
► L’indemnisation de toutes les formes de chômage et de précarité à hauteur du Smic
► La réduction du temps de travail à 32H
► Des emplois correctement rémunérés, librement choisis, socialement et écologiquement utiles


le tract ici


Assurance chômage : Réforme inacceptable pour la FSU !

Le gouvernement et le patronat portent la responsabilité de l’échec de la négociation de la convention d’assurance chômage.

Les mesures prises ne sont pas à la hauteur des enjeux et sont d’une rare violence contre les chômeurs. Les travailleurs les plus précarisés, les « permittents », sont ceux qui seront les plus touchés, et parmi eux de nombreux agent·es non titulaires de la Fonction publique.

Les nouvelles mesures prévoient un durcissement des conditions d’accès à l’indemnisation alors que moins d’un chômeur sur deux est indemnisé.

Près de 300 000 chômeurs supplémentaires vont être exclus de leur droit à l’assurance chômage d’après les premières études du ministère du Travail.

Quant au bonus/malus pour les contrats courts, il relève surtout de l’affichage car il n’a pas de valeur contraignante pour les employeurs et ne s’appliquera qu’en 2021, alors que les mesures envers les chômeur·ses s’appliquent dès maintenant !
La FSU condamne également le principe même de la dégressivité dont toutes les études ont démontré son inefficacité.

Une réforme qui est donc injuste et inacceptable pour la FSU !

Des mesures qui font payer aux chômeurs une situation dont ils ne sont pas responsables. Ce ne sont pas les chômeurs qu’il faut punir mais des emplois qu’il faut créer !

Les Lilas, 1er novembre 2019.