Reprendre confiance dans nos forces et repartir à l’offensive !
Le projet néolibéral présidentiel est clair : il creuse les inégalités et il est complaisant avec l’extrême droite flattée à coup de mesures liberticides, stigmatisantes et répressives comme le rejet des migrant.e.s et la répression syndicale qui sont des symboles de l’autoritarisme décomplexé.
La FSU dénonce cette répression et participe activement au soutien de tous les personnels réprimés pour s’être mobilisés contre les réformes Blanquer : Kei Terada et les 4 collègues enseignants de Melle. Dans ce contexte de crise et d’autisme gouvernemental, alors que les fins de mois deviennent de plus en plus compliquées, comment accepter plus longtemps que les actionnaires bénéficient d’une augmentation 32,7 % de leurs dividendes tandis que les salarié·e.s doivent se contenter de 2,5 à 3,5 % de plus selon les négociations de branches.
La FSU a appelé aux mobilisations pour que le point d’indice soit indexé sur l’inflation et pour que les salaires soient revalorisés sans contreparties en insistant sur l’urgence d’appliquer l’égalité salariale et professionnelle entre les femmes et les hommes. Mais rien ne bouge vraiment. Pour maintenir les profits des actionnaires, on connaît la volonté du gouvernement de revenir sur les conquis sociaux comme la protection sociale, l’assurance chômage et de sacrifier les services publics, à l’hôpital et à l’école en particulier.
La FSU se mobilise vivement contre la réforme de l’enseignement professionnel qui renonce à l’ambition scolaire pour toutes et tous, au profit d’une école qui ne viserait plus que l’employabilité la plus rapide possible pour les enfants des milieux populaires. C’est là un retour en arrière historique qui replonge toute une partie de la jeunesse dans l’âge du travail précoce. On est loin d’entrevoir l’école de la démocratisation et de l’émancipation portée la FSU ! Par exemple, en 15 ans, l’enseignement lettres-histoire géographie passe de 8 heures à 2 heures pour le même programme… Et le budget de l’éducation voté sans même une présentation ne laisse rien présager de bon.
À cela s’ajoute la volonté de passage en force sur une réforme des retraites. Tout nouveau recul de l’âge de départ ou/et toute décision d’allongement de la durée d’assurance sont inacceptables, d’autant que le rapport du COR n’en démontre pas la nécessité. La FSU s’investit pleinement dans le cadre intersyndical constitué pour s’opposer au report de l’âge de départ et à l’augmentation des durées de cotisation. Elle appelle d’ores et déjà à préparer la mobilisation en résistance face à la logique managériale de division et de mise en concurrence à tous les niveaux. La FSU travaille à l’unité des salarié.e.s ainsi qu’à la convergence avec les autres organisations syndicales et les associations progressistes afin de renouer avec les victoires et redonner du sens à l’action collective pour gagner un avenir plus désirable.
Notre projet alternatif n’est pas une douce utopie mais doit nous permettre de dessiner la société de demain. Jamais la France, comme les autres pays post industriels, n’a été aussi riche donc nous répéter que toujours les mêmes doivent se serrer la ceinture permet de rendre le capitalisme encore plus puissant et notre asservissement encore plus prégnant.
Jamais la France n’a été aussi riche, jamais nous n’avons été si peu solidaires et l’État si peu redistributeur, enfin si pour les entreprises qui ont reçues 160 milliards d’euros d’aides directes !
Il y a donc une urgence à imposer un autre modèle pour bâtir une autre société : féministe, écologiste, humaniste et de progrès social. Notre syndicalisme de transformation sociale y prend alors activement toute sa place. Pour combattre projets libéraux et réformes régressives, mobilisons-nous toutes et tous dans les urnes entre le 1er et le 8 décembre en votant FSU et dans la rue avec les forces progressistes.
Laurence Laborde, Catherine Dudes, Alain Reiller, Co-Secrétaires Départementaux