.La FSU appelle l’ensemble des agent-es concourant au service public d’éducation à une journée d’action le 17 janvier : assez des demi-mesures, de la division entre les personnels qui seraient concerné-es par une revalorisation et les autres qui ne le seraient pas, du discours méprisant et mettant en péril nos métiers en prétendant définir des missions supplémentaires alors que les tâches se sont déjà considérablement alourdies, assez des projets méprisants contre les lycées professionnels, leurs personnels et leurs élèves.
Les éléments issus des premières réunions au ministère de l’Éducation sur le pacte confirment toutes nos inquiétudes : revalorisation de missions annexes, attaques sur le statut, mise en concurrence des personnels. Alors qu’une enquête de la DEPP démontre que les enseignant-es travaillent près de 43h par semaine, le gouvernement continue à nier la réalité : les personnels de l’éducation nationale sont non seulement sous-payés, mais ils et elles sont aussi épuisé-es. La réponse du «travailler plus pour gagner plus» est purement intolérable. Nous n’accepterons pas des mesures qui visent à rémunérer l’épuisement et à accroître les inégalités salariales entre les personnels et notamment celles entre les femmes et les hommes.
Et le gouvernement continue d’avancer son projet de réforme des retraites (allongement de la durée de cotisation, recul de l’âge légal), alors que l’ensemble des organisations syndicales interprofessionnelles y sont opposées.
De plus, aucun plan de revalorisation n’est amorcé pour l’ensemble des personnels qui concourent pourtant au service public d’éducation : AESH, AED, CPE, PSY EN, personnels d’administration, d’inspection, de direction, agents territoriaux, etc. Sans compter que le gouvernement annonce là aussi un « travailler plus longtemps pour toucher des pensions réduites » avec un report de l’âge de départ ou un allongement des durées d’assurance qui seraient des reculs de nos droits.
Dans la fonction publique, la revalorisation de 3,5% de la valeur du point d’indice est en deçà de l’urgence à relever l’ensemble des rémunérations d’au moins 10% immédiatement.
Le projet de réforme de la voie professionnelle, dont nous réclamons l’abandon, s’inscrit dans ce contexte général de dévalorisation des missions d’enseignement : les jeunes seraient mieux formé-es en entreprise qu’à l’école, ce discours constitue une régression inacceptable.
Défendre la voie professionnelle sous statut scolaire représente, pour nous, un enjeu de société majeur.
Enfin, le budget 2023 prévoit des suppressions de postes qui vont se traduire par une nouvelle dégradation des conditions d’exercice des missions. Le gouvernement poursuit en effet une politique fiscale qui assèche les comptes de l’Etat au profit des grandes entreprises et au détriment des services publics (santé, éducation,…) et du financement de la transformation écologique.
La FSU s’inscrit également dans l’appel interprofessionnel à des mobilisations passant en particulier par une première date de mobilisation unitaire avec grèves et manifestations en janvier si le gouvernement demeurait arcbouté sur son projet de réforme des retraites.
Il est urgent de gagner sur l’ensemble de nos revendications, face à un gouvernement qui casse les services publics et les droits sociaux !
Les Lilas le 13 décembre 2022