Toujours déter !

Nous revenons sur cette formidable mobilisation que nous avons su construire cette année. Malgré 14 journées de grèves et de manifestations nationales accompagnées d’une multitude d’actions sur tout le territoire et au plus près des populations, le combat n’a pas été gagné contre cette réforme MACRON-BORNE des retraites brutale, injuste et sexiste. Nous devons en tirer collectivement les leçons afin d’ébaucher ensemble des pistes stratégiques pour gagner à l’avenir.

Mais ce combat, il n’a pas été perdu complètement, car le soutien de l’opinion publique s’est maintenu et constitue un désaveu clair de la politique Macron. Les gens, toute génération confondues, l’ont bien compris : Macron et sa bande sont aux pieds du capitalisme. Nos vies, nos métiers, le monde dans lequel nous vivons doivent être liquidés pour de leurs profits immédiats…. Quoiqu’il en coûte !

Ce gouvernement a tordu le bras à la démocratie parlementaire et sociale en recourant à de multiples artifices législatifs permis par la constitution pour faire passer en force cette réforme contre la population et contre l’ensemble des organisations syndicales. Les urnes, la rue, la grève, la prise en main de l’outil de travail devraient permettre aux citoyennes et aux citoyens, aux travailleuses et aux travailleurs de se faire entendre afin améliorer les droits et les conditions de travail comme de vie de toutes et tous. N’avons-nous pas deux droits fondamentaux inaliénables gravés sur le fronton de l’Assemblée Nationale ?

Ce gouvernement a déployé démesurément ses forces de polices face aux manifetstant.es et a fait voler ses drones pour mieux les contrôler. Des violences policières ont aussi été commises à l’occasion de mouvements sociaux ou écologistes. Il lance également une attaque sans précédent contre les libertés associatives quand il s’attaque à la LDH, à ATTAC et dissous les Soulèvements de la Terre.

L’assassinat de Nahel, dernière victime du racisme quotidien et structurel de la société française, a déclenché un conflit latent amplifié par des années d’inertie des gouvernements et malgré les nombreuses alertes lancées par les habitant .es, les élu.es, les acteurs sociaux de ces banlieues en souffrance et oubliées. Quel avenir pour ces jeunes en première ligne d’une réforme de l’enseignement professionnel qui nous le savons va limiter considérablement leur formation et leur émancipation citoyenne ?

La FSU s’est associée à de multiples appels pour combattre l’instrumentalisation de cette situation par la droite et l’extrême droite. La force du mouvement que nous venons de vivre ouvre des perspectives positives : la reconnexion d’une grande partie du salariat avec des pratiques collectives combatives et la politisation par la mobilisation populaire. Cela sera un levier important pour toutes les mobilisations à venir pour défendre nos salaires, nos métiers et nos conditions de travail dégradés. Face à l’augmentation des inégalités plus que jamais nous avons besoin de services publics de qualité.

Un changement de modèle de société s’impose : plus juste, plus solidaire, plus féministe et plus écologique, et nous ne pouvons faire confiance à nos décideurs pour le construire.

Bon été à toutes et tous !

 

Laurence Laborde, Catherine Dudes, Alain Reiller,

Co-Secrétaires Départementaux