Agora N104

juin juillet 2021

Déconfiner la résistance sociale et les alternatives !

Edito

Les portes s’ouvrent. La vaccination fait espérer un recul du virus. Il souffle une légère brise de liberté mais pourtant… Alors que les questions de justice sociale et les urgences en termes de changement climatique et de biodiversité devraient être au cœur des préoccupations, ce sont les pires des idées, celles de la division et de l’exclusion, qui sont venues gangrener le débat public en cette période d’élections régionales et départementales.

Face aux idées de l’extrême droite, et pour refuser ce monde de rejet, de méfiance et d’atteinte aux libertés et à la justice dont nous ne voulons pas, il va falloir nous mobiliser pour alerter les salarié·es des conséquences et des reculs en termes de droit du travail, de droits des femmes, de protection de la planète, de recul des services publics…que portent ces idées.

Nous ne pouvons dénoncer et nous soulever contre la montée des idées de l’extrême droite sans nommer la responsabilité évidente de ce gouvernement, mais aussi des gouvernements des dernières décennies, qui, par leur choix de politiques libérales, ont bradé les politiques sociales et démocratiques et dégradé nos services publics.

Les conditions déplorables dans lesquelles les candidat.es au baccalauréat ont passé leurs épreuves cette année en constituent un exemple parmi tant d’autres. Mais il en est ainsi de l’ensemble des services publics dont l’efficacité et l’image auprès des usager.ères se voient dégradés par leur difficulté à assumer efficacement leurs missions, tant elles sont progressivement transformées et faute de moyens nécessaires pour y parvenir. C’est pour cela que défendre des services publics sur tout le territoire avec des personnel.les titulaires est prépondérant dans la construction de ce front. En garantissant l’accès égalitaire à la santé, à l’éducation…, les services publics empêchent le sentiment d’abandon et participent au vivre « ensemble ».

Il nous faut donc investir tous les lieux de débats, d’élaboration de revendications.

Les Université d’été des mouvements sociaux à Nantes du 24 au 28 août en sont une première occasion, tout comme le stage sur l’éducation prioritaire le 19 octobre.

Les meetings stages, réunions qui prépareront la rentrée sociale en sont d’autres.

Déjà les organisations syndicales ont acté le principe d’une journée d’action interprofessionnelle début octobre pour les droits à la retraite, à la protection sociale, au travail décent et la justice sociale.

De même, dans le champ de l’éducation, la FSU sera sur le pont avec les autres organisations pour réclamer un collectif budgétaire et des mesures d’anticipation de la rentrée !

D’ici là, reprenons des forces !

Laurence Laborde, Alain Reiller

Co-Secrétaires Départementaux