Syndicalement : participer à l’espoir !

EDITO

Plusieurs crises déterminent la période que nous vivons. La crise climatique, comme l’ont rappelé les explosions caniculaires récentes ainsi que la récession et une crise financière majeures. Les conséquences de la guerre en Ukraine, font selon les mots du FMI « courir un risque de crise plus élevé en Europe que partout ailleurs ». La dépendance aux énergies carbonées russes et les tensions sur les matières premières, agricoles notamment, vont entraîner une inflation très forte. Celle-ci va toucher de plein fouet nos professions et notamment les plus jeunes et les plus précaires, soumis au faible salaire et aux prix des énergies. La paupérisation qui vient va aussi toucher violemment nos élèves.

Tout l’enjeu actuel est de savoir qui va payer pour ces crises, qui va financer la transition vers un modèle respectueux de l’environnement. C’est ce dont nous pourrons débattre lors du stage que nous organisons le jeudi 20 octobre en présence de Romaric Godin, journaliste économique à Médiapart et de Benoît Teste secrétaire général de la FSU.

Le projet néolibéral présidentiel est connu : il creuse les inégalités et il est complaisant avec l’extrême droite, flattée à coup de mesures autoritaires, liberticides, stigmatisante et répressives. On connaît sa volonté de revenir sur les conquis sociaux, la retraite, la protection sociale, et les services publics, à l’hôpital et à l’école en particulier. Tout dernièrement le service public d’éducation a été remis en cause en plaçant la formation professionnelle, dont les lycées pro, sous tutelle (partagée) du ministère de l’industrie.

Le mouvement social, par les mobilisations qu’il a su initier dans une période difficile a permis de remettre dans le paysage de la campagne présidentielle la question des salaires, des retraites, de la fonction publique, de l’écologie, des violences faites aux femmes, toutes ces revendications portées dans la rue, avec une volonté de rupture avec le libéralisme et les politiques écocides. Il a contribué à l’émergence de cette alternative souhaitée par une partie non négligeable de la société.

Il y a une urgence à imposer un autre modèle pour bâtir une autre société C’est possible. Les richesses produites aujourd’hui par notre travail n’ont jamais été aussi élevées et leur plus juste répartition permettrait sans problème de réunir toutes les conditions pour ce changement. Il suffit de le décider ! Notre syndicalisme y prend toute sa place.

Et c’est dans cette perspective d’un pouvoir d’agir rassemblé que nous serons à même de renouer avec les victoires et de redonner du sens à l’action collective pour gagner un avenir plus désirable.

Laurence Laborde,

Catherine Dudes,

Alain Reiller,

Co-Secrétaires Départementaux