VU DANS LA PRESSE

Le nombre de professeurs grévistes était en nette baisse ce mardi. Cependant, la colère reste vive. Et se traduit par d’autres formes de mobilisation, qui pourraient vite placer le ministère de l’Education en difficulté. Démonstration en trois exemples.

ortés par la forte mobilisation du jeudi 9 janvier dans toute la France, cheminots et agents RATP, en première ligne dans la contestation contre la réforme des retraites, ont repris courage. Mais il reste à faire...

Ce mardi matin, alors que sept des huit raffineries françaises sont en grève, un important dispositif de forces de l’ordre avait l’œil sur les ronds-points menant au dépôt de carburant d’Ambès. Cela n’a pas empêché une centaine de militants, Gilets jaunes (dont certains venus de Marmande), ou syndicalistes de FO transports et SUD rail, de réitérer dès 5h50, leur désormais habituelle action de blocage du fret à quelques kilomètres, sur la zone industrielle de Bassens.

Le 2 janvier 2019 à Paris, 43 « gilets jaunes » avaient été empêchés de manifester. Le Défenseur des droits Jacques Toubon a qualifié les contrôles d’identité d'« interpellations déguisées », avant de recommander des sanctions contre la hiérarchie policière. C’est désormais au parquet de Paris d’ouvrir ou non une enquête judiciaire pour des « atteintes à la liberté par personne dépositaire de l’autorité publique ».

A Bordeaux, la manifestation comporte d’importants contingents des secteurs de la santé et de l’éducation nationale, venus de tout le département et défilant derrière les banderoles de leurs établissements en grève. Certains d’entre eux ont eux commencé la journée par le blocage du Rectorat.

Il s’agit sans doute de la manifestation la plus fournie des dix dernières années. Le gouvernement doit affronter une mobilisation contre la réforme des retraites renforcée après deux semaines de grève. À côté de l’intersyndicale cette fois-ci, des syndicats réformistes unis contre l’introduction d’un âge pivot. Pour l’heure, l’exécutif ne cède rien.