Communiqué FSU,
Aux Lilas, 7 décembre 2018
La FSU exprime sa vive émotion après les violences commises à l’égard des jeunes, notamment suites aux événements de Mantes la Jolie.
Elle condamne ces violences. Le gouvernement ne peut pas traiter ainsi la jeunesse: gardes à vue, déferrements devant la justice des mineurs… La FSU exige que ces jeunes ne soient pas poursuivis dans le cadre de procédures abusives et demande la levée des gardes à vue.
C’est une réponse politique qu’il faut apporter à ce mouvement. La FSU demande solennellement au gouvernement d’entendre les revendications de la jeunesse, de recevoir les organisations de jeunesse et celles des personnels pour trouver une solution négociée. Elle alerte, depuis le début de ce conflit, le Ministre de l’Éducation nationale et le gouvernement sur la gravité de la situation et elle a fait part à maintes reprises des inquiétudes tant pour les élèves que pour les personnels. Pour sortir de cette crise, la FSU a proposé que se tiennent immédiatement des discussions avec les organisations de jeunesse et les représentants des personnels.
Il s’agit d’entendre les inquiétudes des jeunes face à leur avenir et leurs revendications contre les réformes porteuses d’inégalités et pour améliorer le service public d’éducation.
La FSU demande solennellement et urgemment au gouvernement d’accéder à cette demande.
Communiqué de presse SNES-FSU – Pour plus de justice sociale à l’École – Pour plus de justice sociale à l’École – Redonner de l’espace à la négociation
jeudi 6 décembre 2018
La situation est très tendue dans de nombreux lycées où l’on assiste à une gradation dans l’expression de la colère des lycéens qui se sentent eux aussi concernés par les questions de justice sociale.
Le gouvernement minimise dans sa communication l’ampleur de la colère face aux inégalités que les réformes éducatives ne feront qu’amplifier, et en même temps le Ministre s’adresse solennellement aux personnels pour leur faire part de la
gravité d’une situation devenue incontrôlable dans certains établissements.
Par son intransigeance le Ministre, qui refuse de dialoguer avec les organisations lycéennes, attise les colères, porte une part de responsabilité et prend le risque de la multiplication d’incidents très graves.
Les personnels inquiets pour la sécurité de leurs élèves sont mobilisés pour les aider à s’organiser et se protéger afin d’éviter que des manifestations pacifiques dégénèrent. Ils feront tout pour que leurs élèves débattent, s’organisent de
manière démocratique à l’abri dans leur établissement, pour éviter toute violence. Des lycéens ont déjà été victimes de blessures graves. Tout doit être fait pour éviter cela ne se reproduise.
Le SNES-FSU condamne les violences de celles et ceux qui s’en prennent aux personnes et aux biens comme celles d’une répression policière disproportionnée.
Il est urgent de redonner de l’espace à la négociation en recevant les organisations de jeunesse et les organisations syndicales, en donnant des signes sur Parcoursup, sur la réforme des lycées et du baccalauréat ainsi que sur l’éducation
prioritaire.
Communiqué de presse SNES-FSU Bordeaux – Il faut entendre les lycéens
Bordeaux, le 05 décembre 2018
Une vingtaine de lycées sont concernés depuis hier par les actions des lycéens contre Parcoursup, le baccalauréat en contrôle continu et les réformes des lycées généraux, technologiques et professionnels. Ces mobilisations s’amplient. La quasi-totalité des lycéens mobilisés veut agir dans le calme et paci quement. Leurs revendications sont légitimes et font échos à celles des professeurs qui étaient en grève encore lundi 12 novembre 2018 pour dénoncer ces réformes et les suppressions de poste qui touchent les collèges et les lycées en période d’augmentation démographique. Le gouvernement doit entendre les revendications, annoncer un moratoire sur les réformes et ouvrir en n des négociations avec les représentants légitimes de la communauté éducative. Il y a urgence car la situation sur le terrain est périlleuse. Toute heure qui passe sans que des réponses aux revendications soient apportées par le Ministre pourrait nous rapprocher d’un drame. En effet, les rassemblements de lycéens mobilisés sont in ltrés par des individus dont le seul objectif est de casser ou brûler. Les forces de l’ordre ne paraissent pas sereines et ripostent d’une façon qui ne semble ni proportionnée ni appropriée. Le risque d’une escalade de la violence est sérieux, et les abords de certains établissements de Bordeaux et de Pau ont été le théâtre de scènes graves. Le SNES-FSU dénonce les violences d’où qu’elles viennent mais tient à souligner que le Ministère de l’Intérieur doit faire preuve d’une responsabilité particulière face à la jeunesse.