Dans les années 30, suite au krach boursier de Wall Street, l’Europe est ébranlée par une crise sans précédent. Pour faire rempart à la misère et au fascisme qui, de l’Italie mussolinienne à l’Allemagne hitlérienne, menacent la paix et la démocratie, les gauches européennes – sous l’impulsion de la IIIe Internationale -, les syndicats, les intellectuels et de nombreux citoyens décident de se fédérer en une union inédite.
La jeune république d’Espagne constitue dès 1934 une Alliance ouvrière dans les Asturies, deux ans à peine avant l’arrivée au pouvoir du Frente popular.
En France, une coalition de communistes, socialistes et radicaux, regroupé autour de Léon Blum, triomphe pour la première fois aux élections législatives de 1936 avec le programme « Pain, Paix, Liberté ». Si ces deux pays sont les seuls en Europe à hisser le Front populaire au pouvoir, la stratégie politique de fronts communs face à la peste brune est adoptée au même moment en Belgique, en Grèce, au Portugal et en Autriche où elle prend un visage plus clandestin.