Editorial du Monde. François Hollande a donc tranché. Annoncé le 16 novembre devant le Congrès, trois jours après les terribles attentats djihadistes de Paris, le projet de révision de la Loi fondamentale ne vise pas seulement à constitutionnaliser l’état d’urgence. Il prévoit également la possibilité de déchoir de leur nationalité française des binationaux condamnés par la justice pour des crimes terroristes. Cette disposition existe déjà pour les binationaux qui ont acquis la nationalité française. Elle serait donc étendue à ceux qui sont nés en France.

La décision du chef de l’Etat a immédiatement suscité de très vives critiques. A droite, l’on dénonce un nouveau cafouillage gouvernemental et l’on demande la démission de la ministre de la justice, qui avait annoncé l’abandon de cette mesure avant d’être démentie de manière cinglante. A gauche, les communistes, les écologistes et bon nombre de socialistes fustigent le principe même d’une telle déchéance de nationalité – unanimement condamnée par la gauche lorsque Nicolas Sarkozy, alors président, l’avait proposée, en 2010 –, mais aussi son inefficacité et les calculs politiques qui l’inspireraient.

Couac gouvernemental

Qu’en est-il ? Le couac gouvernemental ? …/…

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