Pauline Moullot

Selon sa femme, l’homme blessé visé par un tir de LBD 40 dans le dos, alors qu’il s’enfuyait, a été opéré d’une hémorragie cérébrale et placé en coma artificiel.

Question posée par le 14/01/2019

Bonjour,

Nous avons reformulé votre question, la voici en intégralité: «Est-il vrai que suite à un tir de flash ball des forces de police lors l’acte 9 des gilets jaunes à Bordeaux, un manifestant, prénommé Olivier est dans le coma depuis. A-t-on des nouvelles de lui ?»

Votre question fait référence à ce gilet jaune blessé à Bordeaux par un tir de lanceur de balle de défense (LBD 40) dans le dos, alors qu’il s’enfuyait. La préfecture, qui a indiqué à CheckNews que le préfet avait finalement saisi l’Inspection Générale de la Police Nationale (IGPN) sur cette affaire, refuse toujours de communiquer l’état dans lequel se trouve ce blessé.

Pompier volontaire dans la commune de Bazas selon plusieurs témoignages, il est aujourd’hui en coma artificiel. Sa femme a annoncé sur Facebook hier soi qu’il avait été opéré d’une hémorragie cérébrale. «Je viens d’avoir une infirmière, ils vont essayer de le réveiller et ce n’est qu’après que l’on pourra voir s’il y a des séquelles ou pas…» 

Interrogée par Sud Ouest cet après-midi, elle déclare: «les médecins sont rassurants pour la suite». «Olivier n’avait absolument rien à se reprocher. Il n’a rien cassé contrairement à ce que certains peuvent écrire sur Internet. Les policiers lui ont tiré dessus, à la tête, alors qu’il ne présentait aucun danger. Mon mari n’est pas un délinquant», poursuit-elle, faisant référence aux propos étonnants de la préfecture qui tenait hier à donner le «contexte» de l’intervention des forces de l’ordre.

Sur Facebook, elle a aussi annoncé qu’elle allait contacter un avocat. Le parquet, hier, affirmait ne pas avoir connaissance de dépôt de plainte.

Olivier B. fait partie des 93 personnes gravement blessées depuis le début du mouvement des gilets jaunes, selon notre décompte.

Cordialement