page 1 : édito

page 2 : Réforme Blanquer, école inégalitaire, profs en colère,

page 4 : Casse de la fonction publique : tous.te.s concerné.e.s

page 7 : Libertés publiques en DANGER !

page 8 :

Actions, actions, actions…

 

Salariés, gilets jaunes : même Macron, même combat ! C’est maintenant qu’il faut gagner !

Edito

Surprise: le gouvernement répond aux gilets jaunes!

Arnaque : Edouard Philippe déclare le lundi 8 avril qu’il faut baisser les impôts pour tous…donc baisse de la dépense publique…donc réduction des services publics.

Bingo, pour le Macronisme ! Il tirerait maintenant sa légitimité de la révolte populaire.

La manœuvre est un peu grosse : les algorithmes des sociétés privées qui ont dépouillé les 1,5 M de contributions sont-ils transparents ? Les contributeurs, on le sait, ont un profil bien différent de celui des femmes et des hommes qui étaient sur les ronds-points. ..Mais peu importe, on tente le coup ! Gageons que cette arnaque ne passera pas complètement, malgré le matraquage médiatique.

Mais en attendant, les réformes passent et se ressemblent :

– celle de la Fonction Publique, qui doit maigrir tout en étant plus « agile ». Pour faire passer la suppression des 120 000 fonctionnaires et l’essor de la contractualisation, on attaque le statut de tous côtés, on caporalise le management (des CAP vidées de leurs compétences), on prévoit la rupture conventionnelle, comme dans le privé (expérimentation prévue pour les fonctionnaires en 2020- V, art.24 du projet de loi). L’objectif étant de n’avoir plus à terme qu’un type de salarié, public-privé, régi par le code du travail (un code du travail réformé l’an dernier, au profit du patronat).

– Celle des retraites, dont on sait qu’elle fera passer le taux de remplacement de 75% du salaire à plus ou moins 50% du dernier salaire et pour laquelle on sait maintenant que l’âge de départ légal  (l’âge de départ moyen est déjà passé à plus de 63 ans, + 2 ans en 10 ans) n’est  plus garanti aux dires de Mme Buzyn et autres Darmanin (bien que Macron ait dit le contraire dans son programme).

– Celle de l’éducation, qui adapte l’école au tri sélectif de la jeunesse requis par la société néolibérale.

Le tout dans une dématérialisation généralisée, qui laisse sur le bord 20% de la population et déshumanise un peu plus notre vie quotidienne. Le tout, enfin, dans un durcissement répressif marqué par le transfert des mesures adoptées contre le terrorisme vers la répression des mouvements sociaux et qui transforme de plus en plus l’État de droit en État policier, où la justice administrative remplace la justice indépendante, où les préfets font matraquer des députés ou de vieilles dames en l’assumant ouvertement.

Il est grand temps de dire stop à ce cauchemar !

La grève du 9 mai doit être l’occasion d’un réveil massif des salariés de la Fonction Publique et le début, pour les enseignants, d’une bataille victorieuse, avec en perspective l’étape d’une grande montée sur Paris le 18 mai. Une bataille qui doit s’amplifier jusqu’à la fin de l’année scolaire.

La victoire n’est jamais garantie à l’avance, mais la défaite est assurée lorsqu’on n’engage pas le combat.

Ce numéro d’Agora est un appel urgent, solennel à la mobilisation générale dans les semaines qui viennent. Alors que les gilets jaunes continuent de manifester tous les samedis depuis 5 mois, montrant là une détermination étonnante, les salariés doivent maintenant entrer dans l’action : salariés, gilets jaunes, même Macron, même combat, c’est maintenant qu’il faut gagner !

Laurence Laborde, François Richard, Alain Reiller, Co-Secrétaires Départementaux