La FSU33 dénonce une décision inhumaine de la part de la Préfète.

Tout le monde veut aider et demande comment.

Pour avoir les infos, s’inscrire sur le groupe de mails collectif-de-soutien-aux-expulses@framalistes.org

Pour rejoindre le comité de soutien aux habitants de la zone libre

https://bit.ly/2OEMpBj

Pour aider
Dans le week-end, vous recevrez un lien pour vous inscrire : Logement, repas, accompagnement des familles, idées d’action ….
Chacun-e pourra apporter sa pierre.

La préfète sur FR3 accuse les associations  » de l’avoir empêché de faire son travail » et a « la larme à l’oeil » dans Sud Ouest.

Le collectif prépare son droit de réponse sur la soi-disant préparation de l’évacuation de la ZL. Aucun autre représentant de collectivité territoriale, aucun autre service de l’Etat en charge de l’action sociale, aucune organisation ou association n’était au courant de l’opération !

Le collectif est à la recherche de cette famille de demandeurs d’asile qui aurait refusé un hébergement, ce qui aurait mis la larme à l’œil de la Préfète (cf Sud Ouest). Si l’un-e d’entre vous la connaît, contacter le collectif.

Personne à la rue.
L’évacuation de la Zone Libre a braqué les projecteurs sur le scandale des personnes à la rue.
Aucune voix ne s’est élevée (à part la sienne) pour défendre l’action de la Préfète Buccio. Si l’urgence est bien sûr de s’organiser pour ne laisser aucune famille dehors, nous devons dès à présent unifier et intensifier la mobilisation pour que chacun ait un toit pour une vie digne.
2000 personnes à la rue / 20 000 logements vacants sur la Métropole: il faut faire cesser ce scandale. La loi sur les réquisitions permet à l’Etat mais aussi aux Municipalités de réquisitionner des bâtiments vides.

Toutes les personnes expulsées de la Zone Libre sans solution sont à l’abri au moins jusqu’à lundi (gymnase de la Ville de Bordeaux, Darwin, chez les hébergeurs solidaires).


Samedi 13 fév. 14h Miroir d’Eau, Bordeaux

COMMUNIQUE DE PRESSE Collectif de soutiens aux habitants de la Zone Libre de Cenon, Bordeaux le 12 février 2021

VIOLENCES D’ETAT CONTRE LES SANS-ABRIS ! STOP !

Suite à l’expulsion de leur lieu de vie, 240 habitants de la Zone Libre sont accueillis dans des lieux d’hébergement d’urgence collectif – à Darwin Solidarités et dans un Gymnase mis à disposition par la ville de Bordeaux-, dans d’autres squats qui poussent leurs murs pour accueillir toujours plus, et sur un réseau de citoyens hébergeurs solidaires.

La Préfecture a expulsé le site de Cenon, sans aucune préparation et sans aucun dialogue avec les différentes collectivités, associations et soutiens qui ont accompagné ces familles dans leurs démarches depuis seize mois.

Ces personnes ne sont pas des chiffres ou des pions, mais des vies singulières, des histoires uniques, des parcours particuliers. Pour la Préfecture, il fallait les caser. Mieux, il fallait les caser loin, quitte à envoyer à trois heures de Bordeaux une famille dont les deux parents ont un CDI ici, plusieurs autres avec des suivis médicaux lourds, une autre dont le fils est scolarisé dans un lycée bordelais en filière qui n’existe pas ailleurs.

Aucun bilan social n’a eu lieu préalablement. La Préfète prétend le contraire !

  • Comment explique-t-elle alors, que seulement 58 personnes ont accepté ce qui leur était proposé à 6h du matin, encerclées par des centaines de CRS, les coupant de tout contact avec leurs soutiens ?
  • Si les solutions proposées étaient si adaptées, pourquoi en les refusant tant de familles ont-elles pris le risque de se retrouver à nouveau dans la rue ou ballotées d’habitats précaires en squats ?
  • Pourquoi a-t-il fallu une expulsion pour que l’Etat se rappelle que la Loi l’oblige à héberger les demandeurs d’asile?
  • Si tout avait été si bien anticipé, comment se fait-il que, déjà, des familles parties au bout de la région cherchent par tous les moyens à revenir?

Madame la Préfète accuse publiquement les associations de tous les maux, associations qu’elle n’a jamais accepté de recevoir, méprisant leur connaissance du terrain et ce qu’elles peuvent apporter dans la recherche de solutions pour sortir ces personnes de la précarité. Face au caractère dramatique de cette expulsion, Mme la Préfète cherche des boucs émissaires : nous ne polémiquerons pas, le résultat de sa méthode parle de lui-même !

La Zone Livre expulsée, notre détermination à accompagner ces personnes vers des solutions de vie digne reste intacte.

Tout être humain a droit à un chez soi. Ne pas lui permettre d’y accéder est une violence institutionnelle. L’en priver avec le concours des forces de police est une violence d’Etat !

RASSEMBLEMENT samedi 13 février à 14h devant le Miroir !

Continuons à exiger des solutions pérennes et adaptées de logement pour tous les sans -abris.


A 6h du matin ce jeudi 11 février 2021 les forces de l’ordre ont expulsé les 300 personnes dont 110 enfants de la Zone Libre sans aucun concertation avec les mairies, ni sans solution de relogement, en pleine trêve hivernale !

Pour la FSU33, cette action totalement inhumaine ne relève que d’une stratégie nationale contre les migrants et demandeurs.es d’asile. Elle est révélatrice d’un virage vers l’extrême droite dangereux par la démocratie et l’ordre public. C’est une honte dans le pays des droits de l’homme.

La solution n’est pas là. Si le Squat n’en n’est pas une non plus, il reste la plus humaine face aux crises internationales.

Lorsque le monde regorge d’argent virtuel volé aux peuples du monde entier, c’est une vraie remise en cause des politiques économiques avec plus de partage qu’il est nécessaire pour construire le monde de demain. A commencer par chez nous !

Ensemble, faisons avancer demain. C’est humain, c’est urgent.


Ce jeudi, A 19h, toutes les personnes présentes à l’Athénée Municipal avaient été dirigées, vers le gymnase Barbey, Darwin ou les squats et hébergements solidaires. Ces trois pistes ont permis que personne ne dorme dehors ce soir.

Le CCAS de Bordeaux a fait ce jeudi un travail très approfondi de recensement des situations des familles présente à l’Athénée.
Ce vendredi matin, les services sociaux de l’Etat (DDCS) se rendent sur Barbey et Darwin pour faire des propositions aux familles restées sur le carreau. Ces propositions seront de même nature que celles faites ce jeudi matin: départ en bus vers une autre ville d’Aquitaine pour une évaluation pendant laquelle les familles seront hébergées.

Les associations n’ont pas eu la possibilité de voir comment les familles étaient informées de ce qui leur était proposé.

Les familles qui sont dans des hébergements chez des solidaires ou sur des squats doivent donc se rendre sur Darwin ou Barbey, demain matin, accompagnées si possible.

Le comité de soutien se réunit ce vendredi 12 février pour organiser la mobilisation pour que pas une famille de la ZL ne reste sans solution et dtrouver des perspectives à plus long terme (logement, mobilisation )?

Absolument personne n’avait été préparé à une expulsion en ce moment. Pourtant, la mobilisation et l’accompagnement des familles ont été exemplaires.

La Préfète semble devoir s’expliquer avec une conférence de presse ce vendredi.

Toutes les organisations œuvrent pour continuer autour de l’exigence unanime « personne à la rue ».


Réactions des médias jeudi 11 février 2021

SUD OUEST/ « La préfecture se déchaîne ! » : violente colère de la présidente du Secours catholique après l’évacuation du squat Zone libre

Rue89 Bordeaux : A 6 heures ce jeudi matin, la préfecture a évacué le squat de Cenon, où vivaient 300 personnes environ. Quelques dizaines d’entre elles ont accepté de monter dans des bus en partance pour les quatre coins de Nouvelle-Aquitaine, une centaine d’autres ont tenté de se réfugier à la cathédrale de Bordeaux. La Ville les accueille provisoirement à l’Athénée municipal, dans l’attente de vraies solutions de l’Etat.


COMMUNIQUE DE PRESSE 11/02 –

Collectif de soutien à la Zone Libre, habitants, associations et citoyens solidaires.

300 PERSONNES, dont 110 enfants, expulsées indignement !

La Zone Libre à Cenon, squat solidaire- lieu de vie pour 80 familles depuis novembre 2019, a été expulsée ce matin dès 6h au coeur de l’hiver et en pleine crise sanitaire.

200 citoyens solidaires étaient présents dès 6 h afin d’observer et témoigner, mais tenus à distance et gazés par les centaines de CRS et gendarmes mobiles présents pour sécuriser l’expulsion. La Préfète, au service du gouvernement, s’appuie sur une ancienne décision du tribunal administratif de janvier 2020, instruite avant le début de la crise sanitaire.

Alors que ces personnes étaient connues des services sociaux depuis des mois et intégrées dans le tissu girondin (scolarité, travail, santé, réseaux social et amical), le refus de Mme Buccio d’appliquer l’instruction gouvernementale de janvier 2018 sur la résorption des squats et bidonvilles l’amène aujourd’hui à faire des propositions inadéquates et inhumaines ! Aucune volonté politique d’accompagner ces familles dignement, confondant diagnostic social avec comptage policier !

  • Les familles en demande d’asile ont été envoyées vers un CADA. Comment ne pas être étonné qu’il ait fallu attendre une expulsion manu militari pour que l’Etat réponde à ses obligations.
  • Les personnes avec des titres de séjour ont été orientées sur des dispositifs à Angoulême, niant ainsi leurs démarches d’insertion sur la métropole bordelaise.
  • Près d’une quarantaine de personnes sont montées dans des bus pour Guéret et Limoges, où ils vont bénéficier d’un hébergement d’urgence puis orientées sur des dispositifs correspondant à leur situation sociale ; Nombre d’entre eux ont des droits incomplets et ont de grands risques de recevoir des Obligations de Quitter le Territoire, alors qu’ils cherchaient asile et protection en France. Cet éloignement forcé brise volontairement les liens de solidarité tissés localement.

Nous dénonçons de plus l’arrestation d’une personne envoyée au Centre de Rétention Administrative.
Aucun préfet ne se comporte ainsi, sans coordination et préparation en amont avec les collectivités territoriales et les associations.

La Mairie de Bordeaux a décidé l’ouverture en urgence à midi de l’Athénée Municipale afin que les personnes expulsées trouvent un abri temporaire le temps que des solutions d’hébergement soient identifiées. A été dépêché sur place un dispositif de médiateurs et assistants sociaux du CCAS de Bordeaux.

Contrairement à ce que dénonce la Préfète, les associations ont été fidèles à leurs engagements auprès de chacune de ces personnes. Une expulsion est un acte violent, perçue comme une agression et génératrice d’un intense stress et traumatisme pour les personnes déjà fragilisées de longue date. La Préfecture est seule responsable du refus de certaines propositions d’hébergement, propositions faites sous la contrainte et l’intimidation, les forçant à prendre place dans un bus sans en connaitre la destination.

En conséquence à 17h15 plus d’une centaine de personnes dont 40 enfants se trouvent à la rue sans aucune solution pour passer la nuit.

La pétition « mise à l’abri des personnes à la rue » a déjà recueilli près de 32 000 signatures. Continuons ! http://chng.it/9t8BpQgfW7

Mise à jour 11 février 2021 à 18h :

Darwin a préparé un lieu d’accueil pour 65 personnes maximum, ouvert et aménagé dès ce soir.
La Mairie a ouvert le gymnase Barbey pour les personnes sans solution.

Un réseau d’hébergeurs est resté mobilisé pour poursuivre des accueils également.
Les soutiens seront nécessaires sur ces lieux dès demain et dans les jours à venir.


TOUTES et TOUS à la Zone Libre pour défendre l’humain!

Courrier de la FSU33 à Mme La Préfète de Gironde:

NON à l’évacuation de la ZONE LIBRE

Mme la Préfète de Gironde,

Le FSU 33 vient d’apprendre que vous projetez de faire évacuer la Zone Libre de Cenon par crainte de désordre public.

Cette zone accueille plus de 300 personnes dont 110 enfants en demande d’hébergement.

L’évacuation des habitants ne peut pas être une solution. Elle va aggraver la situation de ces personnes car nous savons bien que les solutions envisagées ne sont pas soutenables. Cela revient de les rejeter à la rue.

Ce n’est pas humain. Et c’est bien cette évacuation qui va engendrer un désordre public qui vous incombera.

Le FSU33 demande que vous renonciez à cette évacuation etque vous laissiez les associations œuvrer pour permettre un semblant de vie à ces habitants.


Article SUD OUEST/ Cenon : menaces sérieuses d’évacuation du squat de la Zone libre


Mercredi 9 février 2021  

Communiqué du collectif de la Zone Libre, (habitant-e-s, associations et soutiens de la Zone Libre de Cenon)

Lapréfète de Gironde s’apprête à jeter à la rue 300 personnes dont 110 enfants .

Empêchons ce drame humain.

Alors que nous sommes en plein hiver que la trêve hivernale est prolongée jusqu’à

fin juin pour raison sanitaire, que la covid circule fortement, qu’un couvre feu sévère est en place, que la crise économique jette chaque jour plus de personnes dans la pauvreté, des informations convergentes nous amènent à redouter que la préfète Fabienne Buccio s’apprête à procéder à l’expulsion du squat du haut Cenon, ex RPA Ramadier.

80 familles avec 110 enfants la plupart en bas age, des personnes en situation de handicap, des femmes enceintes, des personnes malades, ont trouvé refuge dans ce lieu à l’automne 2019 pour échapper à la rue, n’ayant aucune autre solution d’hébergement.

Nul ne vit dans un habitat précaire par choix.

Toute fois cette stabilité géographique, a permis une scolarisation massive de tous les enfants, une inscription dans les démarches administratives avec un réel suivi social et médical pour toutes les familles. Ces dernières n’ont jamais hésité à se rapprocher des institutions, dans l’objectif d’être insérées dans la société. Depuis un an et demi, des familles ont vu leur situation évoluer. Certaines ont trouvé un logement, d’autres ont obtenu des titres de séjour.

Aucune évaluation sociale n’a eu lieu alors que des engagements avaient été pris il y a plusieurs mois par la préfecture.

La préfète n’a jamais répondu à nos demandes d’audience. La préfète ne s’est jamais engagée sur des délais, laissant en toute connaissance de cause des familles entières dans l’angoisse permanente.

Les familles évacuées de ce lieu ne vont pas disparaître. Elles vont se retrouver à la rue, sans solution, dans les parcs, sous des tentes.

La pétition «  mise à l’abri» a déjà recueilli plus de 30 000 signatures. Amplifions la.

http://chng.it/9t8BpQgfW7

Nous appelons tous nos soutiens, les élus, les associations qui sont à nos cotés depuis le début, à se mobiliser dès aujourd’hui pour empêcher la mise en œuvre d’une décision incompréhensible, dramatique, inhumaine, en contradiction totale avec l’urgence sociale, sanitaire, économique et l’impératif de solidarité.