La FSU Gironde s’inscrit  dans le vaste mouvement populaire visant à réclamer au gouvernement de revoir sa politique et  lui demandant de tenir  compte du profond sentiment d’injustice qui s’exprime dans tout le pays.

La très grande mobilisation que l’on voit en France depuis quelques jours s’explique d’abord par l’extrême violence sociale subie en silence par des pans entiers de la population pendant des années, et singulièrement depuis l’élection d’Emmanuel Macron, alors que dans le même temps, l’Etat  a supprimé ou réduit un grand nombre de services publics protecteurs. Il ne s’agit plus aujourd’hui de réclamer seulement un moratoire sur les taxes de carburant (rappelons que les seuls impôts justes sont les impôts directs), mais bien de rouvrir un grand nombre de dossiers, à commencer par celui du fonctionnement de notre démocratie. C’est pourquoi la FSU était présente samedi dernier à la manifestation syndicale sur la précarité qui a rejoint devant le musée d’Aquitaine la manifestation des gilets jaunes .

La FSU soutient par ailleurs  les revendications légitimes des lycéens qui se mobilisent aujourd’hui contre les réformes imposées au pas de charge par les Ministres Vidal et Blanquer (réforme de Parcoursup, du lycée et du bac), que nous analysons comme productrices de profondes inégalités sociales. Elle s’indigne des méthodes de répression employées  depuis hier matin lundi, place Stalingrad, à l’encontre de ces lycéens : pont de pierre bloqué par les forces de l’ordre contre les lycéens de la rive droite, utilisation de méthodes inacceptables contre des adolescents, comme des tirs de flash ball.

De la même façon, elle s’indigne de l’attitude des forces de l’ordre samedi, place Pey Berland, alors que des milliers de gilets jaunes et de syndicalistes avaient défilé pacifiquement . Dans les deux cas, c’est l’attitude de la force publique qui a créé une situation de violence  cherchant à faire croire que ce mouvement  est l’affaire d’émeutiers. Cette stratégie vise à criminaliser un mouvement social profond qui ne peut avoir de solution que politique.
La FSU vient d’envoyer à ce propos une lettre ouverte au préfet de Gironde ( PJ).

Elle s’engage à prendre tous les contacts nécessaires pour protéger les citoyens et faire que ces derniers puissent s’exprimer librement en toute sérénité.

 

lettre au Préfet