Bordeaux le 3 décembre 2018
Echauffourées Police / Lycéens 20181203_photo_LART1038

la FSU s’adresse au Préfet pour lui manifester son indignation et exprime tout son soutien aux jeunes manifestants qui voulaient simplement se rendre de la rive droite à la place de la Victoire afin de manifester leurs oppositions à ParcourSup et la réforme du lycée Blanquer.

AUCUNE RAISON apparente n’a justifié une telle répression sur Les lycéens. AUCUNE dégradation, AUCUNE violence… avant l’attitude menaçante des forces de l’ordre. C’EST BIEN LA PRÉSENCE POLICIÈRE qui a fait déclencher ces nouvelles émeutes ! C’est la même attitude irresponsable qui a déclenché les émeutes de samedi place Pey Berland. Il n’y avait aucune justification quant à l’utilisation de lacrymogènes et de LBD (lanceur de balle de défense, plus puissant qu’un flashball). Valls est-il revenu ???

Le SNES-FSU a déposé un préavis de grève allant jusqu’aux vacances de Noël pour permettre aux lycéens, étudiants et enseignants de manifester. 

 

Lettre ouverte de la FSU Gironde au Préfet de Gironde, le 04  décembre 2018:

 

Monsieur le Préfet,

La FSU33 s’indigne  des méthodes de maintien de l’ordre utilisées, sous votre responsabilité,  depuis samedi 1er décembre à Bordeaux.

Quel besoin était-il de boucler la place Pey Berland, samedi, devant une manifestation pacifique, au risque de tendre la situation ?

Quel besoin était-il ensuite d’envoyer pendant trois heures des gaz lacrymogènes au dessus des premiers rangs, atteignant ainsi les manifestants gilets jaunes et syndicaux massés derrière par milliers.

Nous protestons contre l’utilisation de grenades assourdissantes. Un manifestant a eu la main arrachée par l’une d’elles.

Comment pouvez-vous accepter que des tirs tendus de LBD à hauteur du visage soient utilisés par des hommes de la Brigade Anti Criminalité, entraînant au moins un blessé grave au visage,  alors que cela est strictement interdit.

Enfin, lundi 3 et mardi 4 décembre, les lycéens de la rive droite, mobilisés contre la réforme des lycées, contre la réforme du bac et parcoursup, ont été empêchés, sur le pont de pierre,  de rejoindre la rive gauche. Pourquoi ? Leurs revendications sont d’ailleurs les nôtres.

L’intervention des forces de l’ordre a alors été brutale et des LBD ont été à nouveau utilisées, ce coup-ci contre des adolescents, lundi comme mardi. C’est inadmissible !

En tant que fédération syndiquant de nombreux enseignants, la FSU souhaite, par cette lettre ouverte, vous interpeller pour que cessent immédiatement ces pratiques.

Par ailleurs, nous vous informons que nous constituons, sur ces événements graves,  un dossier de témoignages qui sera rendu public.

 

Avec nos salutations respectueuses.

Le secrétariat de la FSU Gironde

Alain Reiller, François Richard, Laurence Laborde

 

Communiqué de presse de la FSU33 du 4 décembre 2018