Appel de CGT, FSU, Solidaires, UNEF : Après les journées de grève et de manifestations massives du 9 Mars, 17 mars, 24 mars, 31 Mars, 5 Avril, 9 Avril, 28 Avril pour le retrait de la loi EL KHOMRI, rejetée par le monde du travail et par la jeunesse ce 1er mai est une étape et un moteur pour amplifier la mobilisation des salariés et des jeunes.

Ce projet de loi qui détruit le code du travail confirme la brutalité des orientations libérales du gouvernement. Ces mesures vont alimenter la récession économique et fragiliser encore plus les couches populaires. Elle encourage ainsi le patronat et le monde financier à persister dans leurs stratégies néfastes, cela à un moment où le chômage repart de plus belle et où les travailleur-euse-s auraient besoin de protection. Les organisations patronales jubilent encore une fois, après toutes les concessions accordées depuis 2012.

En France, comme dans toute l’Europe, (rigueur budgétaire, austérité) imposées par la « Troïka » (Commission européenne, FMI et BCE) pour satisfaire les marchés financiers nourrissent un climat malsain. Les conséquences sont là, recul général des droits : à l’éducation, à l’emploi, à un revenu décent, à la santé, à un logement stable et décent, services publics démantelés, acquis sociaux mis à mal, montée de l’extrême droite. La prolongation de l’Etat d’urgence et la réforme pénale qui a été votée font peser un grave danger sur les droits des salariés et des citoyens de ce pays.

Les inégalités d’emploi et de rémunération à travers la généralisation de la précarité vont frapper encore plus durement les droits des femmes, des jeunes et des migrants. La répression s’abat sur les plus précaires, mais aussi sur les militants syndicaux et associatifs comme à AIR France, Goodyear, Ford Bordeaux, Téfal, dont l’action syndicale est criminalisée, et les salarié-es lanceurs d’alerte.

Les renoncements du gouvernement devant les exigences du Medef et de la droite en matière sociale, environnementale, familiale, et sur le droit d’asile suscitent une grande colère qui s’exprime par l’ampleur et la durée du mouvement social contre la loi Travail. Plus d’un demi-million de jeunes, près de la totalité d’une classe d’âge, sont aujourd’hui sans emploi (785 000 jeunes de moins de 25 ans figurant dans les catégories A/B/C de chômeurs). Cette situation est d’autant plus préoccupante qu’une partie conséquente de la jeunesse (plus d’un jeune de 15-24 ans sur six) n’est recensée ni par le système éducatif, ni par pôle emploi. Les inégalités et les discriminations s’aggravent, l’avenir est incertain pour trop de jeunes en termes d’insertion sociale et professionnelle

Les annonces du gouvernement en direction de la jeunesse sont le fruit des fortes mobilisations, à l’appel des organisations lycéennes et étudiantes et grâce à leur détermination à faire entendre leurs exigences. Depuis près de deux mois, elles manifestent dans l’unité avec les organisations syndicales de salarié-e-s.

La dégradation de la situation le désespoir, en l’absence de riposte à la hauteur des attaques génèrent un terrain propice à la montée des idées réactionnaires, d’extrême droite, et du FN. Mais bien au contraire, quand les salariés se mobilisent de façon collective et construisent un rapport de force suffisant, ils obtiennent des succès, face à la répression patronale et à la surdité des gouvernements. Le malaise social est profond, les attentes en termes d’emploi fortes. Face au désaccord sur le projet de loi actuellement en discussion au parlement, la mobilisation qui ne faiblit pas, les organisations syndicales demandent au gouvernement de la retirer. Il est urgent de répondre aux préoccupations des salariés, chômeurs et jeunes et d’entendre les propositions faites pour conforter les droits actuels et construire de nouveaux ceux qui permettront demain de développer des emplois stables et de qualité.

Nous ne pouvons pas oublier le sort fait aux migrants qui fuient leurs pays dévastés par la guerre, et que l’Europe a décidé de parquer en Turquie, alors que son gouvernement viole les droits humains et en particulier ceux des minorités.

Les politiques d’austérité et les diktats du FMI et de la Banque mondiale provoquent des désastres dans de nombreux pays du monde. Aujourd’hui la paix dans le monde est lourdement hypothéquée et les peuples sont sacrifiés sur l’autel des intérêts géopolitiques des multinationales.

Battons-nous pour un salaire minimum et une harmonisation par le haut de la protection sociale à l’échelle de l’Europe, pour la suppression des paradis fiscaux. Seul un autre partage des richesses conduira à la paix dans le monde !

Pour la paix et la justice sociale dans le monde : Solidarité internationale des travailleurs,

Manifestation 1er mai 10 h Place de la République à Bordeaux

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