samedi 26 novembre 2022

STOP aux violences sexistes et sexuelles

au travail et partout ailleurs !

Rassemblement  15 heures

place de la Victoire

parcours manifestation  : Cours Pasteur, Place Pey Berland, Mairie, Parvis des droits de l’homme, Cours d’Albret, Place Gambetta, cours Georges Clémenceau, cours Tournon, Quinconces, les quais Louis XVIII, place de la Bourse.

L’AG féministe appelle également à une rencontre à la Rock School à 10 h: les violences sexistes et sexuelles, les identifier, les prévenir , les combattre.

En cette journée internationale de luttes contre les violences faites aux femmes, la CGT, la FSU, l’UNEF et l’UNSA réaffirment leur soutien et leur solidarité à toutes les femmes et tous les peuples qui combattent les régimes autoritaires, réactionnaires et libéraux visant à toujours limiter les droits des femmes et organiser leur domination.
Nos syndicats condamnent avec la plus grande fermeté les inactions des gouvernements contre ce fléau et le recours toujours impuni aux viols de femmes et de filles toujours utilisés comme arme de guerre dans les zones de conflit.
Elles rappellent que l’accès à l’éducation, à la santé, à l’alimentation, au logement, au travailsont des leviers incontournables d’émancipation.

En France5 ans après #MeToo, les slogans et les grandes déclarations du gouvernement sont ridicules tellement les faits et les chiffres sont révélateurs de son inaction :les plaintes pour violences sexistes et sexuelles ont presque doublé, 225 000 femmes sont victimes de violences de la part de leur conjoint ou ex-conjoint, et  le nombre de femmes âgées de 18 à 75 ans qui au cours d’une année sont victimes de viols et/ou tentatives de viols est estimé à 94 000. Le nombre de féminicides a déjà dépassé celui de l’an passé. Les moyens donnés aux associations spécialisées sont très insuffisants comme ceux fléchés vers les services publics de l’éducation, la police et la justice.
La sphère du travail, loin d’être épargnée, accuse toujours des constats accablants : 1 femme sur 3 déclare avoir été victime de harcèlement sexuel au travail et, selon les chiffres  du ministère chargé de l’égalité, 30% des femmes ont déjà été harcelées ou agressées sur leur lieu de travail quand 1 femme sur 10 asubi un viol par quelqu’un de leur milieu professionnel.
Ce haut niveau de violences s’exerce donc dans toutes les sphères de la société. Cela nous oblige à renforcer nos actions et notre mobilisation pour exiger la mise en place  de dispositifs contraignants contre les violences faites aux femmes pour contribuer à les éliminer;

Nous exigeons que le gouvernement français mette la loi en conformité avec les recommandations de la convention n°190 de l’OIT et dote enfin la législation française de mesures et de moyens ambitieux pour prévenir, contrôler et combattre les violences sexistes et sexuelles au travail, ainsi que les violences conjugales détectées sur le lieu de travail.

Le gouvernement doit imposer aux  employeurs l’obligation d’information de l’ensemble des salari.és et agent.e.s les dispositifs d’aide.

Nous exigeons que  l’ensemble des professionnel.les prenant en charge les victimes de ces violences ainsi que des représentant.e.sdes salarié.e.s soient formé.es
Nous exigeons que les victimes de violences soient protégées.Cela passe par la sécurisation des emplois et des carrières des victimes. Non,  ce  ne sont pas les victimes qu’il faut déplacer mais l’agresseur ! Nous exigeons un engagement fort de protection en interdisant tout licenciement de femmes victimes de violences conjugaleet l’adaptation de leur poste de travail.

Il est nécessaire et urgent, de briser ce mécanisme d’oppression des femmes, qui sont toujours placées dans une situation d’inégalité au travail : salaires moins élevés que leurs collègues masculins, temps partiels imposés, pensions plus faibles.

Prévenir les violences, c’est aussi éduquer à l’École de l’égalité : nous exigeons que l’éducation à la santé, à la vie sexuelle et affective ait enfin les moyens de s’appliquer. Il faut une véritable campagne de sensibilisation à ces violences à destination de tous les élèves.

Pour que les déclarations d’intentions se concrétisent en actes nous exigeons comme les organisations féministes  l’affectation immédiate d’un budget de 2 milliards d’euros, pour mettre en place les moyens afin d’agir efficacement contre les violences sexistes et sexuelles, notamment en créant  des places d’hébergement pour protéger les victimes et renforcer leur accompagnement.  Dans la fonction publique, la tolérance zéro et le devoir d’exemplarité des employeurs publics doit s’appliquer. Là encore le manque de volonté politique et de financement est largement en cause.
De plus, les milliards d’argent public dépensés dans les plans de relance économique doivent être assortis de contraintes favorables à l’égalité professionnelle et d’obligations imposées aux employeurs de mettre en œuvre des dispositifs rigoureux contre les violences faites aux femmes.

Nos organisations syndicales combattent depuis plusieurs années les violences que subissent les femmes dans le monde du travail et dans leur vie privée, nous devons continuer à renforcer la lutte collective en se syndiquant pour faire appliquer le droit des femmes;

Ensemble mobilisons-nous pour forcer ce gouvernement à prendre enfin des  mesures ambitieuses et concrètes contre les violences sexistes et sexuelles.

Nos organisations syndicales appellent les salarié.e.s et agent.e.s à manifester toutes et tous ensemble le 26 novembre à 15 heures place de la Victoire et  à construire des actions sur les lieux de travail


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Courrier de 8 OS à Mme E. Borne

La FSU engagée pour gagner contre les violences faites aux femmes au travail : toutes les infos ici !



 


préparons la mobilisation contre les violences sexistes et sexuelles: caféministe 22 nov 19h