La machine de la primaire est en marche avec sa surenchère de propositions démagogiques pour attirer le client. Tout y passe les 35h, les postes fonctionnaires à supprimer par centaines de milliers, l’allongement de la durée de cotisations pour la retraite, le trou de la sécu et bla bla bla…

Mais le pire c’est l’unanimité des chantres du sécuritaire qui nous expliquent qu’il faut fermer Calais et rejeter tous les migrants hors de nos frontières. Le Front national n’a rien à envier à tous ces partisans du discours identitaire qui pollue le débat public. Mais en Gironde d’autres voix s’élèvent pour dire notre solidarité, à travers des collectifs comme Solidarité Réfugiés 33, à travers des initiatives individuelles qui font barrage au racisme et à la xénophobie, et qui mettent en acte la tradition d’asile dans notre pays.

Ajouté à la réapparition de la manif pour tous au service de l’intégrisme religieux et à la lutte contre la « théorie du genre », qui stigmatise notre école publique, le contexte politique est délétère. Mais derrière ce magma nauséabond, il y a une volonté politique toute simple, partagée de fait par le gouvernement Valls et son petit monde : en finir avec les principes qui ont présidé à la construction d’un modèle social fondé sur l’ossature des services publics, sur la laïcité, sur la prise en charge de la santé, de la famille, de la retraite par la sécurité sociale, et ouvrir au marché tous nos biens communs, et d’abord l’Education et la santé.

Samedi 15 Octobre nous étions dans la rue pour dire non au traité du CETA, qui à bien des égards est un concentré de tout ce que nous détestons : tramé dans l’ombre par nos gouvernants via la commission européenne, il va, si il était ratifié, ouvrir à la concurrence nos services publics, et permettre aux multinationales de se tailler des parts de marché partout hors services publics régaliens. Ce gouvernement a également choisi pour faire taire le mouvement social sur la loi travail de mener une répression inédite des manifestants, mais aussi de poursuivre sans relâche les syndicalistes en leur infligeant des peines « exemplaires ». Gageons que les manifestations en soutien aux Goodyear dans quelques jours seront à la hauteur de l’enjeu !

Il nous faut répéter inlassablement que notre bien commun, nos services publics sont une richesse et que les tentatives pour les externaliser et les soumettre à la marchandisation seront combattues et par les agents publics et par la population. C’est le sens de l’initiative du 10 Novembre à Blaye avec l’Union locale CGT et le collectif Girondin pour la reconquête des services publics.

C’est le sens de la réunion publique que nous organisons en intersyndicale à Bordeaux sur comment combattre les idées fausses propagées par le ‘extrême droite, c’est le sens du combat que nous menons pour la titularisation des 20 % de précaires dans la fonction publique.

Soyons nombreu-ses et détermin-ées dans ce combat syndical !