C’EST AUJOURD’HUI QUE CA SE PASSE ! Fort de la sidération que ses réformes en cascade ont produite chez les salariés du public comme du privé, le gouvernement a voulu accélérer le rythme : il pensait avoir fait avaler sa réforme de la sélection à l’entrée de l’université, il lance en février sa réforme du bac et en avril sa réforme du lycée. Il lance aussi son plan 2022 pour la fonction publique, annonçant un plan de choc pour supprimer 120 000 fonctionnaires : plan de départ volontaire, salaire au mérite, recrutement massif de contractuels. En même temps, il lance son offensive sur le service public du rail en la centrant sur la remise en cause du statut de cheminot, mais en préparant la privatisant de la SNCF, comme l’ont déjà vécu d’autres services publics (La Poste, EDF-GDF, France Télécom).

Sommaire :

– Soutien de la FSU aux cheminots

"-" Témoignages de fonctionnaires dans la rue-

"-" Pourquoi les statuts

"-" Tracts aux usager.es

"-" Stages ATSEM et droit des femmes.

Cette tornade devait faire place nette pour faire passer à l’automne la dernière des grandes réformes : celle sur les retraites, en espérant avoir brisé auparavant les places fortes de la résistance et notamment les cheminots, en utilisant la division tous azimuts.

Mais voilà ! A force d’arrogance, d’accumulation de contre réformes d’une violence sociale inouïe (ils s’attaquent à la protection sociale, au revenu des plus pauvres avec l’augmentation de la CSG, aux handicapés et aux malades), il a créé les conditions de ce qu’ils appellent la « coagulation » et que nous appelons la convergence des luttes. Dès janvier la résistance s’organise, avec des grèves et des blocages dans les campus universitaires, des grèves et des manifestations massives dans les hôpitaux et les Ehpad et les retraités prennent massivement la rue le 15 mars. Le 22 mars, la Fonction Publique se mobilise dans ses trois versants et aligne de puissantes manifestations partout en France. Les cheminots annoncent une grève inédite, étalée sur trois mois, à partir du 3 avril, qui a vu la convergence de nombreuses mobilisations : La Poste, avec des grèves reconductibles des facteurs depuis 3 semaines en Gironde, les étudiants en lutte contre la sélection, le secteur de l’énergie avec un plan de grève reconductible sur plusieurs semaines,…

C’est un tournant : le gouvernement se trouve devant un mouvement d’ampleur qui peut paralyser le pays. Alors qu’il a jusque-là traité par le mépris tous les mouvements revendicatifs, les syndicats (fausses concertations) et le parlement (ordonnances), il sent que le vent tourne. Le pays commence à exprimer un profond sentiment d’injustice. Les attaques en règle contre les conquis sociaux et les services publics ont pour pendant les cadeaux et la complaisance vis-à-vis des plus riches (les actionnaires, les grands groupes financiers, l’évasion fiscale). Cette situation est intolérable et elle implique l’organisation d’une résistance collective entre les salariés du public et du privé, entre les usagers et les secteurs en lutte. Comme l’a dit un cheminot « même de Gaulle a dû céder en 1968. Alors Macron, qui n’est tout de même pas de Gaulle, on va l’obliger à nous entendre ! »

C’est tous ensemble qu’il faut frapper, c’est tous ensemble qu’on va gagner !

C’est maintenant que nous devons intensifier notre mobilisation dans la Fonction Publique et faire vivre la convergence des luttes avec tous les grands services mobilisés, en danger de disparition, au profit des seuls intérêts financiers et au détriment des droits élémentaires de toute la population.

« Aucun de nous, en agissant seul, ne peut atteindre le succès » Nelson Mandela.

pj : Agora N92