Le cinéma c’est la vie,

Utopia

(entre autre)

à Bordeaux, c’est notre vie,

RETOURNONS NOMBREUX-SES AU CINEMA; RETOURNONS NOMBREUX-SES A UTOPIA !

 

Souvenons-nous du slogan : « le cinéma, c’est la vie! ». Il prend aujourd’hui tout son sens, car le cinéma, en salle, ne va pas bien. Essentiellement en raison de l’épidémie de la Covid et des ses conséquences : fermetures des salles, protocole sanitaire contraignant, diffusion différée, ou supprimée ou directement proposée sur les écrans personnels, tournages perturbés voire annulés, et bien sûr abonnements massifs aux différentes « plates-formes », qui entrainent de nouvelles habitudes voire …un « confinement » volontaire. Et le retour à une situation quasi identique à l’avant covid, ou les réouvertures des différents festivals, n’ont pas permis de changer ce nouvel état : le cinéma n’a pas (re)trouvé le public.  Pourtant il reste ce qu’il était : un art de l’émotion, des sentiments, de la réflexion et de l ‘action. Les conditions du spectacle restent les mêmes et demeurent aussi magiques : la salle, les fauteuils, l’obscurité, le grand écran, le son ….

Dans nombre de communes de l’Académie, il est des lieux essentiels de cette culture cinématographique et engagée qui ont besoin du retour d’un public,  qui d’ailleurs, généralement accueillent les élèves dans le cadre des dispositifs « école, collège ou lycée au cinéma » et contribuent ainsi à l’indispensable éducation à l’image…(re)faisons vivre pleinement tous ces lieux ! Ces lieux sont aujourd’hui en souffrance, les soutenir en s’y rendant ne coûte souvent que l’effort de se lever de son canapé, alors que la récompense est assurée.

Il est un lieu emblématique à Bordeaux  où cet art de l’émotion et de la réflexion trouve particulièrement son sens , voire son épanouissement : Utopia.

Films d’auteurs, cinéma engagé, débats, conférences, Utopia rassemble dans un endroit atypique ( anciennement « lieu de culte », usine puis garage automobile) ce qui nourrit justement nos propres réflexions et engagement : la construction d’une culture émancipatrice. Car Utopia ouvre largement ses portes (aussi) à un cinéma militant : il est notre partenaire notamment du ciné-club FSU du mardi matin, et des Rencontres annuelles la classe ouvrière ce n’est pas du cinéma auxquelles est lié un stage syndical, et on ne peut rendre compte de toutes les initiatives artistiques, sociales, politiques défendues par Utopia. En cela Utopia est plus qu’un cinéma, l’art n’y est pas considéré comme une marchandise.

Lieu de nos envies, de nos engagements, notamment dans le contexte politique et social compliqué d’aujourd’hui, Utopia est irremplaçable, prenons garde de ne pas regretter amèrement la disparition d’un tel lieu à Bordeaux.

 

Mai NGUYEN, André ROSEVEGUE, Bertrand GLARDEAU.

(CIné-Clu FSU 33; rencontre la classe ouvrière c’est pas du cinéma.)