Vous assistez à une avalanche de réformes touchant différents secteurs en crise, réformes que le gouvernement présente comme une solution permettant enfin de « moderniser » le pays.

À la SNCF, dans l’Éducation Nationale, dans la santé (hôpitaux, EHPADS…), ces réformes menées tambour battant, sans réel débat, vont toutes dans le sens d’une remise en cause des services publics. Tous sont visés. Elles s’inscrivent dans le « PAP 2022 » (Programme Action Publique 2022 ) qui veut « accompagner rapidement la baisse des dépenses publiques ». Il s’agit de « …proposer des transferts entre les différents niveaux de collectivités publiques, des transferts au secteur privé, voire des abandons de missions ». En clair : abandon des missions là où ce n’est pas rentable, ou regroupement de services (au détriment de la proximité) et perspective de privatisation là où c’est rentable.

Dès 2018, les collectivités territoriales seront mises sous tutelle financière de Bercy par des « contrats » leur imposant des suppressions de services, notamment sociaux, et des réductions de personnels. Le ministre Darmanin a parallèlement annoncé le recrutement de contractuels précaires en lieu et place de titulaires. 120 000 postes de fonctionnaires doivent être supprimés d’ici 2022.

Or le statut du fonctionnaire, fondé sur les principes de responsabilité et gage du haut niveau de qualification des personnels protège les citoyennes et les citoyens, en leur assurant un traitement égal et impartial.


Les usager-es, sont tous concernées

la France était un pays remarqué pour la haute qualité de ses services publics. De coupes budgétaires en coupes budgétaires, ils se sont dégradés, au point que l’hôpital public, les EHPADS sont au bord du burn-out, les classes sont surchargées dans les écoles, collèges et lycées, les lignes de chemin de fer mal entretenues, quand la SNCF s’occupait seulement de quelques grandes lignes TGV ou d’investissements à l’étranger.

Le gouvernement veut accentuer définitivement ce repli aujourd’hui au détriment de la population. Car le service public de qualité, gratuit ou à bas prix, est la richesse de ceux qui n’en ont pas ! Quand nous aurons basculé dans un modèle à l’anglaise…il sera trop tard : Nous aurons définitivement quitté le modèle de la République qu’avaient installé les Résistants à la Libération, pour plonger dans les eaux glacées de la logique d’entreprise et de la seule rentabilité.

La cohésion d’une société et de ses territoires passe par des services publics de qualité et accessibles à tous. Ce gouvernement, qui a déjà tant fait de cadeaux aux riches, veut en plus transférer ces secteurs aux marchés.

Défendez-les ! En soutenant la Fonction Publique et les cheminots en lutte le 22 mars, en participant aux manifestations pour défendre nos services publics Place de la République à 14h à Bordeaux.

https://fsu33.fsu.fr/wp-content/spip/33/IMG/docx/Tract_usagers.docx