Le nombre d’heures travaillées en Allemagne n’a pas progressé depuis 1994 et son évolution est parallèle à celle de la France. Il a même reculé de 0,8 % en 2015 par rapport à 1993. Autrement dit, les Allemands n’ont pas travaillé davantage depuis 25 ans. Ce n’est donc pas parce que les Allemands ont travaillé, en proportion, plus que les Français qu’ils ont créé plus d’emplois. C’est parce qu’ils partagent plus les heures disponibles de travail. La productivité horaire outre-Rhin est quasiment stable depuis 2010, autrement dit depuis le moment où le taux de chômage a commencé à baisser très fortement.

Ce partage se traduit par une explosion du travail à temps partiel qui n’a cessé de se poursuivre, même si avec l’accélération de l’activité, on constate une légère reprise de l’emploi à plein temps. …/…

Rien ne semble devoir stopper le « miracle allemand » de l’emploi. Les chiffres publiés ce 3 janvier par l’agence fédérale de l’emploi (BA) ont de quoi faire rêver le reste du monde… Le nombre de demandeurs d’emploi au sens national a reculé en décembre 2017, sur un an, de 183 312 personnes, soit 7 %, pour atteindre 5,3 % de la population active en termes bruts et 5,5 % en données corrigées. De tels chiffres ne s’étaient pas vus depuis la réunification, et il faut remonter à octobre 1981 pour la seule Allemagne de l’Ouest pour retrouver un tel taux de chômage. Au sens plus restrictif de l’Organisation internationale du travail (OIT), le taux de chômage en novembre était de 3,6 % (0,2 point de moins qu’en novembre 2016).
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