L’ouvrage Marine est au courant de tout… (Flammarion) documente pour la première fois l’implication personnelle de Marine Le Pen dans les financements litigieux du FN, dont elle a confié les clefs à un réseau d’hommes d’affaires qui n’ont rien renié de leurs anciennes sympathies pronazies.

Elle est pour la souveraineté nationale et les frontières, mais se fait financer par l’étranger. Elle conspue l’Europe, mais elle est soupçonnée d’avoir détourné l’argent de ses contribuables. Elle revendique le vieux slogan maison « tête haute, mains propres », mais son parti est cerné, probablement comme aucun autre en France, par la justice anticorruption.

couv
Un livre d’enquête révèle pour la première fois, documents et témoignages inédits à l’appui, l’implication personnelle de Marine Le Pen dans les financements occultes du Front national (FN), dont elle a confié toutes les clefs à un réseau d’hommes d’affaires qui n’ont rien renié de leurs anciennes sympathies pronazies.

Marine est au courant de tout… (Flammarion) sera en librairie ce 15 mars. Fruit de plusieurs années d’enquête sur l’argent noir du FN menée par Marine Turchi, journaliste à Mediapart, et Mathias Destal, de l’hebdomadaire Marianne, l’ouvrage est exactement ce que la candidate à l’élection présidentielle et ses soutiens veulent cacher : la preuve d’un grand mensonge. Mensonge sur la posture. Mensonge sur la probité. C’est l’histoire, en quelque sorte, d’une escroquerie, financière, bien sûr, mais aussi politique et intellectuelle.

Les faits sont plus bavards que bien des théories : toutes les campagnes électorales du FN menées sous la présidence de Marine Le Pen (législatives de 2012, municipales, européennes et sénatoriales de 2014, départementales de 2015) sont aujourd’hui dans le viseur des juges. Et sur les cinq enquêtes pénales qui mettent en cause le Front national, Marine Le Pen ou son premier cercle, quatre portent sur les malversations présumées d’hommes d’affaires proches de la présidente du FN, tous issus des rangs du Groupe Union Défense (GUD), mouvement étudiant d’extrême droite, ou de groupuscules profascistes voire néonazis.

Bourré de révélations et de documents jusqu’ici inconnus du public, l’ouvrage de Marine Turchi et Mathias Destal offre une plongée méthodique au cœur de l’extrême droite française, des comptes suisses et lingots d’or de Jean-Marie Le Pen au « putsch financier » organisé par Marine Le Pen, sa fille, pour prendre le contrôle des finances du parti avec la complicité du groupe omnipotent des “gudards”.

lire l’article entier sur Médiapart…

pj couverture du livre de Mathias DESTAL et Marine TURCHI

Voir en ligne : article médiapart