UNE MISE EN ACCUSATION DE L’UNIVERSITÉ IRRESPONSABLE ET INACCEPTABLE

Communiqué de presse du SNESUP-FSU

Paris le 23 Octobre 2020

Le SNESUP-FSU condamne avec fermeté les propos irresponsables de Jean-Michel Blanquer, Ministre de l’Éducation Nationale, le jeudi 22 octobre lors d’une émission radiophonique. Les invectives et accusations gratuites à l’encontre d’un parti politique ou d’une organisation syndicale relèvent d’une intention polémique qui n’est pas de mise alors que nous devons toutes et tous faire preuve de discernement et de sang-froid et nous rassembler pour défendre les valeurs et les
institutions de la République.

Que dire alors de son attaque contre l’université française associée à une « complicité intellectuelle avec le terrorisme » et accusée d’être ravagée par « l’islamo-gauchisme » ?

Le SNESUP-FSU ne peut accepter qu’on manie l’amalgame par une expression fourre tout pour diviser et stigmatiser l’ensemble des collègues attaché·es à juste titre à la liberté d’expression. Le SNESUP-FSU dénonce l’extrême violence de ces sous-entendus pour les personnels de l’enseignement supérieur et de la recherche.

L’université doit rester un lieu d’émancipation et de libre confrontation des idées, n’en déplaise à Jean-Michel Blanquer : ce n’est qu’à cette condition qu’elle pourra continuer à produire des connaissances scientifiques et des savoirs et contribuer à la formation de toutes et de tous.


COMMUNIQUE DE PRESSE FSU

Les Lilas, le 23 octobre 2020

Une mise en accusation de l’université irresponsable et inacceptable
Dans une période où nous devons défendre plus que jamais les valeurs sociales et démocratiques de la république, la FSU dénonce la nature agressive et irresponsable des propos du ministre de l’Éducation nationale qui accuse l’université française de « complicité intellectuelle avec le terrorisme ». Alors que les acteurs de l’enseignement doivent être confirmés dans leur mission éducative et protégés des effets délétères des polémiques violentes et des amalgames sectaires, de tels propos ne sont pas acceptables.

Les acteurs de l’enseignement doivent être soutenus dans leur travail quotidien de construction d’un esprit critique éclairé, à l’abri des vindictes et des accusations diffamatoires. Les syndicats étudiants doivent être libres de leurs opinions.

Seuls des propos qui contreviendraient aux principes légaux peuvent être l’objet de condamnations.

C’est pourquoi la FSU dénonce fermement les propos du ministre.